[Rdc-senego.com]Les territoires de Butembo et Lubero sont en proie à une insécurité récurrente. Préoccupée, la Société civile a dénoncé, le vendredi 23 mars 2012, la persistante de l’insécurité dans ces deux territoires de l’Est de la RDC. Elle attribue cette insécurité aux miliciens Maï-Maï ainsi qu’à certains éléments incontrôlés de la police et des Forces armées de la RDC.
Depuis quelque temps, les territoires de Butembo et Lubero, dans la province du Nord-Kivu sont en proie à une insécurité récurrente.
Préoccupée, la Société civile a dénoncé, le vendredi 23 mars, la persistante de l’insécurité dans ces deux territoires de l’Est du pays. Elle attribue cette insécurité aux miliciens Maï-Maï ainsi qu’à certains éléments incontrôlés de la police et des Forces armées de la RDC, rapporte radiookapi.net.
Selon cette structure, Jean-Baptiste Muti, un homme âgé de 53 ans a été tué par des inconnus, dans la nuit de jeudi à vendredi 23 mars, au bord de la route Butembo– Mangorejupa.
En outre, une dizaine de maisons ont été visitées, dans la nuit de mardi à mercredi de la semaine dernière, par des hommes armés, dans quatre quartiers de ce territoire. Ces bandits ont ravi des téléphones, des bijoux ainsi que de l’argent aux habitants, renseigne la Société civile de Butembo.
Dans le territoire de Lubero, les conducteurs de véhicules affirment être régulièrement victimes de rançonnements de la part de certains policiers et militaires, révèle la même source.
Des membres des forces de l’ordre sont aussi victimes de cette insécurité. Le camp de la Police nationale congolaise (PNC) de Miobe, situé dans le Sud de Lubero, a été attaqué par des combattants Maï-Maï, le mercredi 21 mars.
Pour permettre à la population de vaquer paisiblement à ses occupations, la Société civile recommande au commandant des FARDC de renforcer la discipline au sein de ses troupes et de poursuivre la traque des forces négatives dans la région. Elle exhorte également la population à collaborer avec les forces de sécurité en dénonçant régulièrement les auteurs de l’insécurité qui a refait surface à Butembo et Lubero.
De son côté, l’évêque du diocèse de Butembo-Beni, Mgr Sikuli Paluku Melchisédech, avait, il y a quelques mois, appelé le gouvernement central à agir face à l’insécurité grandissante dans la province du Nord-Kivu en général et le Grand Nord en particulier. Il avait invité le même gouvernement à renforcer l’indépendance du pouvoir judiciaire pour lutter efficacement contre l’impunité. Avant de lancer un message de paix en ces termes : «Nous voulons la paix et rien que la paix, la justice et rien que la justice. Oui à la paix et non à la guerre. Oui à la justice et non à l’impunité», lance le clergé.