La Force de la Monusco et les FARDC ont lancé dernièrement, une opération dénommée «coup de foudre» dans le Nord-Kivu. Objectif : combattre l’insécurité entretenue par les forces négatives encore actives dans cette province de l’Est de la RDC.
La situation sécuritaire est demeurée imprévisible et tendue la semaine dernière dans la province du Nord-Kivu. Et ce, à cause des affrontements à Ntoto et à Kilambo, entre d’une part, les éléments de la Force de défense congolaise (FDC) et ceux des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), et d’autre part, les FARDC et l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS). Ces affrontements, a révélé mercredi le porte-parole militaire de la Monusco, le lieutenant-colonel Félix Prosper Basse, au cours d’un point de presse hebdomadaire, à Kinshasa, ont occasionné d’importants déplacements de populations dans ces localités.
Entre-temps, a encore souligné le porte-parole, la Force de la Monusco et les FARDC ont conjointement lancé l’opération «Radi Strike» autrement dite «Coup de foudre» contre les FDLR. Le 13 mars 2012 rappelle-t-on, les éléments FDLR ont pillé le village Mutanda, situé à 45 kilomètres au Sud-ouest de Rwindi, et tué un agent de la Police nationale congolaise (PNC).
Le même jour, suite à l’attaque menée le 10 mars 2012 par des éléments de la FDC au village Ntoto, ayant provoqué le déplacement de ses habitants, mais également le contrôle de la localité de Brazza dont le bilan faisait état d’enlèvement de trente personnes et du viol de huit femmes ; la Force de la Monusco a mené des patrouilles aériennes avec les hélicoptères d’attaque Mi-24 au-dessus et dans les régions de Brazza et de Ntoto, mais aussi des patrouilles à pied dans le but de rassurer les populations, de dissuader les groupes armés et de collecter des informations susceptibles d’orienter son action contre d’éventuelles attaques de ce groupe.
Le 14 mars 2012, les FARDC ont lancé une opération de ratissage contre l’APCLS au village Lukweti, tué dix éléments et pris le contrôle de la zone, dont l’état-major du «général» Janvier. Le poste opérationnel de la Force de la Monusco de Nyabiondo a prodigué les soins d’urgence à trois soldats des FARDC blessés, et assuré leur évacuation vers Goma.
Le 15 mars 2012, les éléments de l’APCLS et ceux des FDLR ont conjointement lancé une attaque contre la base de FARDC au village Rungoma, situé au Sud de Pinga et tué cinq soldats des FARDC. A la même date, deux éléments Maï-Maï Cheka se sont rendus aux forces à Walikale, tandis qu’un élément FDLR s’est rendu avec sa femme au poste opérationnel de la Force de la MONUSCO de Sake, et a été remis le lendemain au représentant de la section DDRRR. Le 19 mars 2012, les FARDC ont transféré à l’état-major de secteur 2 à Rutshuru, deux combattants FDLR arrêtés à Kitoboko.
Six éléments FDLR tués et un autre arrêté lors de l’opération « Amani Kamilifu » au Sud-Kivu
Six (6) combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), ont été tués et un arrêté lors de l’opération « Amani Kamilifu » (la paix renforcée), par les Forces Armées de la RDC (FARDC) à Mbandakile et Katongo, au Sud-Kivu, a indiqué, mercredi, le porte-parole militaire onusienne, le lieutenant-colonel, Félix Basse. Le lieutenant-colonel Basse a aussi fait savoir que cette opération a occasionné de nombreuses redditions des combattants FDLR suite aux multiples combats opposant les FARDC à ce groupe armé.
Il a souligné que les éléments de l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS) et ceux des FDLR ont conjointement lancé dernièrement une attaque contre la base des FARDC au village Rungoma, situé au Sud de Pinga, et tué cinq soldats. Deux éléments Maï-Maï Cheka se sont rendus aux forces de sécurité à Walikale dans le Nord-kivu, a-t-il ajouté. Par ailleurs, neuf (9) combattants FDLR avec quatorze (14) membres de leurs familles, ont exprimé leur intention auprès de la force de la MONUSCO, au Katanga, de se rendre dans la section désarmement, démobilisation, rapatriement, réinsertion et réintégration (DDRRR) et de retourner au Rwanda.
ACP