[Le Phare] La RDC est invitée à voter, en décembre 2012 prochain à l’Assemblée générale, en faveur d’un moratoire universel sur les exécutions des condamnés à mort. Cet appel a été lancé à l’issue d’une conférence interrégionale sur l’abolition de la peine de mort convoquée à Kinshasa du 30 au 31 mars 2012.
Les assises ont débouché sur la mise en place d’une coalition sous-régionale contre la peine de mort. A tête, c’est bien le Congolais Liévin N’Gondji, jusque-là coordonnateur de la coalition africaine des grands lacs contre la peine de mort. L’avocat partage cette responsabilité avec l’Ougandaise Doreen Namyalo.
A l’issue des assises co-organisées par l’organisation française Ensemble contre la peine de mort (Ecpm) et la Culture pour la paix et la justice (CPJ), une déclaration finale a été rendue publique.
Les participants venus du Tchad, de la Tanzanie, du Rwanda, de la RCA, du Kenya, de l’Ouganda, du Congo-Brazzaville, ont reconnu la nécessité d’unir les efforts pour rendre les actions plus visibles et efficaces.
Dans la même lancée, ils ont réitéré leur adhésion à la déclaration finale du 1er congrès mondial contre la peine de mort tenu à Strasbourg en France, en juin 2011, réaffirmée lors du 4ème Congrès de Genève en février 2010. Par la mise en place de la Coalition, ils ont affirmé l’engagement pris à Kigali en octobre 2011 « d’œuvrer dans une coalition régionale pour mener notre combat de manière concertée…de mettre en place une structure souple de coordination pour privilégier des actions individuelles de chacun de nos membres… ».
Tout en affirmant leur attachement au plan d’action commun, les participants ont invité les associations et institutions représentatives de la société civile à se joindre à la Coalition.
Les Etats, encore retentionnistes, ont été invités à suivre l’exemple de l’Angola, du Burundi, du Gabon et du Rwanda visant à abolir la peine de mort et à soutenir la résolution des Nations unies sur le moratoire universel des exécutions en vue de l’abolition universelle de la peine capitale.
Déjà, la joie était bien perceptible chez les participants à l’ouverture des travaux. Joie d’entendre le ministre congolais des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba, souligner qu’ « un moratoire était irréversible sur les exécutions » en RDC. Occasion pour l’interpeller au sujet de la signature de la diplomatie congolaise, en janvier 2011, de la note verbale menée par les pays retentionnistes à l’ONU.
Constituent actuellement la Coalition d’Afrique centrale et de l’Est, l’Acat/Burundi, l’ACAT/RCA, ACDDHO/RDC, ATPDH/Tchad, CDHC/RDC, CJCCPM/RDC, CLADHO/Rwanda, CPJ/RDC, Droits et paix/Cameroun, Fhri/Ouganda, ICJ/Kenya.
Le Phare