

Au cours d’un point de presse, le RRSSJ en collaboration avec 12 autres organisations nationales et internationales, a lancé officiellement le rapport intitulé RDC : Prendre position sur la réforme du secteur de sécurité » ce lundi, 16 avril 2012 à à l’Hôtel Sultani de Kinshasa.
Un message fort découle de ce rapport : la nécessité, voire l’urgence de la réforme de l’armée pour sécuriser la nation dans ses frontières.
« Ce rapport marque un profond souci de l’émergence d’un secteur de sécurité plus efficace et plus efficient.», a indiqué Me Irène Esambo, intervenant pour le compte du Réseau pour la Réforme du secteur de Sécurité et de Justice. Dans son exposé, elle a circonscrit le cadre général de la réforme du secteur de sécurité en République démocratique du Congo.
Ce programme/initiative dont les origines remontent au Dialogue inter congolais tenu à Sun City (République Sud-africaine), a effectivement débuté en 2004 pour restaurer et renforcer la sécurité fort dégradée.
Il est vrai que des performances ont été réalisées, particulièrement en ce qui concerne le processus de mise en œuvre de la réforme de la Police Nationale Congolaise(PNC). Cependant, malgré la mise en œuvre du Programme National de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (PNDDR, de 2004 à 2006) et après l’échec de la problématique de mixage et/ou brassage, le processus traîne encore le pas pour ce qui est des Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Quelques points essentiels sont à améliorer, notamment :
– la volonté peu manifeste du Gouvernement de la République ;
– le faible leadership du Gouvernement qui devrait définir une vision claire et nette pour la nouvelle armée :
– la quasi-absence de la contre partie gouvernementale dans la mise en œuvre de la réforme du secteur de sécurité (budget substantiel de l’Etat alloué au secteur de sécurité)…
– l’organe technique chargé de suivre la Réforme n’est pas clairement défini ;
– la recrudescence des antivaleurs tels que l’impunité, la corruption, le détournement de la solde des agents de la Police ou des militaires qui gangrènent beaucoup d’autres domaines et fragilisent l’investissement tant national qu’international.
Eu égard à tout ce qui précède, la Société Civile recommande vivement qu’un débat national soit ouvert autour de la réforme du secteur de sécurité qu’elle considère – à juste titre – comme prioritaire.
Pour sa part Me Sylvain LUMU de la Ligue des Electeurs a présenté l’essentiel du contenu du rapport. Pour lui : « … La sécurité conditionne tout dans la vie d’une nation. Mais en RDC, nous sommes en présence de graves violations des droits de l’homme, de pillage de nos ressources, de l’insécurité grandissante, etc. »
Il s’est ensuite appesanti sur les 20 recommandations-clés du rapport, avant de conclure sur l’impérieuse nécessité de tout mettre en œuvre pour que : « …l’insécurité cesse d’être le talon d’Achille de la RDC… »