La situation des Congolais expulsés d’Angola à la table du Conseil de l’ONU

(Le Potentiel 14/05/2012)

Le rapport d’enquête sur la violation des droits de l’Homme des réfugiés de la RDC vivant en Angola sera examiné, ce mercredi 16 mai, au Conseil de sécurité de l’ONU. L’annonce a été faite par le sous-secrétaire général de l’ONU aux droits de l’Homme, Ivan Simonovic.

Le rapport d’enquête sur « de graves violations des droits » des ressortissants de la République démocratique du Congo expulsés d’Angola qui se trouvent actuellement à Kamako, dans la province du Kasaï Occidental, sera présenté, ce mercredi 16 mai 2012, au Conseil des Nations unies, à New York. Le sous-secrétaire général de l’ONU aux droits de l’Homme, Ivan Simonovic, l’a annoncé dernièrement à Kinshasa, à l’issue de sa première mission en RDC.

En effet, lors de son passage dans cette localité de Tshikapa, lundi 7 mai, Ivan Simonovic «a pu voir» et «entendre» des «témoignages de viol, des traitements humiliants, d’emprisonnement prolongé et d’extorsions» dont ont été victimes «plusieurs migrants illégaux congolais» expulsés d’Angola.

«Lors de ma visite à la frontière angolaise, le lundi passé avec le Représentant des autorités provinciales, j’ai rencontré plusieurs victimes, la Direction générale des migrations, les Forces de sécurité, ainsi que des représentants de la Société civile et de l’Administration », a-t-il dit. Avant de renchérir : « C’est vraiment inacceptable de voir ce qui s’est passé ».

«La question des frontières relève de la souveraineté qui devrait être traitée de façon bilatérale entre la RDC et l’Angola», a indiqué le sous-secrétaire général des Nations unies aux droits de l’Homme.

«Cependant, a-t-il poursuivi, le respect des droits des Congolais lors de leur expulsion est une obligation internationale».

Ivan Simonovic a, par la même occasion, encouragé les deux gouvernements «à s’engager dans un dialogue pour résoudre ce problème».

Se disant «très préoccupé par cette situation», il a promis que l’ONU fera tout pour que les droits de ces migrés illégaux soient respectés. Car «ils ne sont pas des criminels».

Des informations en provenance de cette partie de la République font état de «femmes enceinte qui auraient avorté à la suite des viols sexuels entretenus sans protection, de femmes dont les partis intimes auraient été mutilées par leurs bourreaux qui leur y auraient introduit des bâtons».

Les mêmes sources rapportent que «ces refoulés ne bénéficieraient d’aucune structure sanitaire d’accueil et mois encore de prise en charge médicale ».

Le Potentiel

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