RDC: ouverture du «méga-procès» de l’attaque manquée contre la présidence en février 2011

[RFI] En République démocratique du Congo, un procès hors norme s’est ouvert ce lundi 28 mai à Kinshasa, avec plus de 150 accusés. Il s’agit des assaillants présumés de l’attaque manquée contre le palais présidentiel le 27 février 2011. Les autorités avaient soupçonné à l’époque Faustin Munene, un haut gradé en fuite à Brazzaville, ainsi que les insurgés Enyélés de la province de l’Equateur.

En ce qui concerne les prévenus, ils sont 150. Beaucoup de militaires sont présents, des civils aussi, au total 147 hommes et trois femmes, assises au premier rang.

Les accusés présumés remplissent la salle d’audience de la prison de Makala. On avait pensé dans un premier temps tenir le procès à l’extérieur, il a finalement eu lieu à l’intérieur.

Une quarantaine d’avocats sont présents. La procédure veut que l’on fasse l’appel de chaque accusé, un par un, et qu’il vienne se présenter à la barre. Il décline le nom de son père, celui de sa mère, son lieu de naissance, les études qu’il a suivies, etc. Un « rituel »  fastidieux qui dure ainsi depuis ce matin et durera certainement jusqu’à ce soir.

Un même chef d’inculpation pour tout le monde

Tous sont inculpés pour participation à un mouvement insurrectionnel. Il s’agit de l’attaque  assez surprenante du palais présidentiel de Kinshasa, finalement avortée, le 27 février 2011.

D’autres attaques seront évoquées aussi lors de ce procès, notamment celle qui avait eu lieu contre un camp militaire dans la ville de Kikuit, dans le Bandundu, en novembre 2010.

Tous ces prévenus sont présumés accusés d’avoir un point commun : des liens avec le général Faustin Munene en fuite à Brazzaville, ou d’autres, avec le chef des Enyélés, également en fuite à Brazzaville et dont l’extradition n’a aussi jamais été obtenue.

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