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Une vingtaine de militaires congolais dont quatre officiers du 1007e régiment basé à Burhinyi (Sud-Kivu) ont fait défection le samedi 11 août. Ces soldats issus de l’ex-rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) auraient emporté une importante quantité d’armes et de munitions et tenteraient de rejoindre les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) au Nord-Kivu.
Des sources militaires sur place indiquent que les déserteurs étaient entrain d’être conduits à Walungu quand ils se sont enfuis au niveau de la localité de Kaniola, laissant huit autres soldats dans la jeep qui les transportaient.
Les mêmes sources affirment que le général Masunzu commandant de la 10e région militaire s’est rendu à Kaniola ce dimanche 12 août « pour s’enquérir de la situation ».
Le même groupe de déserteurs aurait facilité la désertion d’autres militaires conduits par le lieutenant colonelKasasira au début du mois d’août.
Dans la nuit de dimanche à lundi 6 août, des accrochages ont opposé des éléments du 1e bataillon du 1009e régiment des FARDC basés à Kitindi, chef-lieu du groupement d’Ikama Kasanza, dans le territoire de Shabunda au Sud-Kivu.
L’incident avait été attribué à un officier des FARDC issu de l’ex-rébellion du CNDP qui a tenté de faire défection avec un groupe des militaires de son obédience mais a buté à la riposte d’autres militaires loyalistes.
Le mercredi 1er aout, le commandant second du 1072e bataillon des Forces armées de la RDC (FARDC) basé à Kaziba(Sud-Kivu), le lieutenant-colonel John Kasisira, ex-CNDP, a déserté les rangs de l’armée avec son escorte.
Le commandant des opérations militaires au Nord-Kivu, colonel Delphin Kahimbi, avait alors assuré que «les fugitifs n’iront pas loin, et qu’ils seront maitrisés d’ici là ».
D’autres officiers des FARDC issus de l’ex- rébellion du CNDP ont déjà quitté l’armée pour rejoindre le M23. Ce mouvement armé créé au mois de mai revendique l’application de l’accord de paix de mars 2009 signé par le CNDP et le gouvernement qui prévoyait notamment l’intégration des ex-rebelles dans l’armée et la police ainsi que l’attribution des fonctions aux cadres civils de la rébellion.
Le gouvernement congolais a déclaré récemment être favorableà une évaluation de cet accord de paix.Pour son porte-parole, Lambert Mende, « il ne fait aucun doute, le gouvernement congolais a respecté ses engagements ».
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