Nord-Kivu : d’anciens déplacés accusent le M23 d’exactionset de recrutement forcé

[Radiookapi.net] Près de trois cent soixante-dix ménages de déplacés vivantà Rutshuru-centre (Nord-Kivu) accusent les responsables de la rébelliondu Mouvement du 23 mars (M23) de les chasser des écoles où ils ont trouvérefuge et de les forcer à regagner leurs villages. Ceux qui sont rentrésdans leurs villages d’origine notamment à Runyonyi, Bunagana et Jombase plaignent de subir des travaux forcés et d’autres formes de violencesde la part des ces rebelles.

Ces déplacés qui sont rentrés dans leurs villages à causedes pressions des rebelles affirment avoir trouvé leurs maisons soit incendiéessoit détruites par des bombes. Un déplacé de Jomba a confié à Radio Okapice jeudi 6 septembre:

« Nous souffrons beaucoup, d’abord pour ce qui estde la nourriture, ensuite le M23 nous force de quitter les écoles. Or,nos maisons ont été détruites. Nous [avons besoin de] médicaments. Nousdemandons aux autorités de suivre ce dossier et de nous chercher un autreendroit.»

Un autre déplacé affirme que d’autres familles ont trouvérefuge en Ouganda voisin pour échapper aux exactions des rebelles.

Le nombre de ces familles qui avaient trouvé refuge à Rutshuru-centreétait au départ de plus de mille. Les trois cent soixante-dix qui sontrestées disent ne pas pouvoir rentrer dans leurs villages à cause de l’insécuritéqui y règne. Elles sont principalement venues des groupements de Rugari,Bweza et Jomba.

Ces déplacés avaient fui leurs localités pendant les combatsqui y opposaient les militaires congolais et les rebelles du M23. Ils avaientrejoint Rutshuru-centre, alors sous contrôle de l’armée congolaise. Maisdepuis,cette cité est tombée sous le contrôle de la rébellion.

Enrôlement forcé

Certains déplacés qui sont rentrés dans leurs localitésd’origine affirment que les rebelles recourent à l’enrôlement forcé desjeunes.

«Là où se trouvent des positions rebelles, c’est lecalvaire. A certains moment, ils sont même arrivés dans le site [des déplacés]pour recruter des jeunes par force. Une fois, nous avons fait libérer l’unde nous moyennant le paiement de 10 000 francs congolais (environ 10 USD)que nous avions empruntés », raconte un  autre déplacé.

Radiookapi.net

Recommandé pour vous

A propos de l'auteur : Rédaction

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*