[Le Potentiel]
Des groupes armés ne cessent de multiplier leurs abus et exactions sur les populations civiles à travers la province du Sud-Kivu. Pour preuve : les FDLR ont commis, la semaine dernière, de nombreuses violations des droits de l’homme dans les territoires de Walungu, Mwenga et Fizi. Le Lieutenant-colonel Félix-Prosper Basse, Porte-parole militaire de la MONUSCO, l’a déclaré hier mercredi au cours de la conférence de presse hebdomadaire des Nations Unies, organisée au quartier général d la MONUSCO.
Malgré la résurgence des exactions de ces groupes armés au Sud-Kivu la semaine dernière, la situation est restée sous le contrôle des Forces Onusienne et congolaise, a-t-il rassuré. A en croire le Porte-parole militaire de la MONUSCO, la fréquence des accrochages entre la coalition FDLR-Nyatura et la Maï Maï Rahiya Mutomboki dans les territoires de Kalehe et de Mwenga, rendent la situation sécuritaire « quelque peu précaire dans ces régions ».
En dépit de la suspension temporaire de l’opération conjointe MONUSCO –FARDC dénommée « Amani Kamiliffu », la Force onusienne continue de mener des patrouilles intensives à partir des trois postes conjoints de commandement notamment ceux de Buniakiri, Walungu et Mwenga.
Selon le lieutenant-colonel Basse, l’objectif poursuivi par ces opérations est de combler le vide sécuritaire ainsi crée par le redéploiement des unités FARDC et de sécuriser les populations civiles étables dans ces régions. « Le 11 septembre 2012, dans le cadre de l’opération conjointe MONUSCO-FARDC dénommée « Safari Kitoko » (Safe sail, Navigation sûre), la compagnie Uruguayenne de Patrouille Navale (URPAC) de la MONUSCO, a mené des patrouilles de longue portée sur l’axe Minova-Sake-Goma et la frontière congolo-rwandaise », a dit le Porte-parole militaire de la MONUSCO. Avant de poursuivre : « Le 12 septembre 2012, le combattant Salumu Busoga appartenant à la faction Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki du ‘’Général’’ Sisawa, s’est rendu à l’Etat-major FARDC de Shabunda ».
Le 17 septembre 2012, quatre éléments du Front National de Libération (FNL) ont été tués et un (01) militaire FARDC blessé lors de l’opération lancée contre ce groupe armé par l’armée nationale dans la forêt de Rukuko, située à 28 kilomètres au Sud-ouest de Sange. Les FARDC maintiennent la traque des éléments résiduels en fuite, et les postes opérationnels de la Force de la MONUSCO de Sange et de Kamanyola, placés en alerte maximale, surveillent étroitement la situation afin d’interdire toute exaction des éléments fugitifs contre les populations civiles.
Le Potentiel