(Le Potentiel)
Deux jours après les combats ayant opposé les FARDC aux rebelles burundais du FNL à Sange, les habitants de Kazimwe, Kisanga et Muhungu commencent à retourner dans leurs localités d’origine.
Au Sud-Kivu, les localités de Kazimwe, Kisanga et Muhungu, dans le territoire de Sange, ont été, il y a quelques jours, le théâtre d’affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du Front national pour la libération (FNL).
Après ces combats, la vie reprend timidement dans cette contrée libérée par l’armée congolaise des mains de miliciens burundais.
Selon radiookapi.net, les habitants du territoire de Sange retournent, depuis deux jours, dans leurs localités d’origine, notamment à Kazimwe, Kisanga et Muhungu.
Le chef du groupement de Muhungu, Bukashi Rubanga, justifie ce retour par l’absence de rebelles burundais du Front national pour la libération dans le territoire de Sange.
Se confiant à la radio onusienne, certaines familles affirment retourner parce qu’elles vivent dans le dénuement dans leurs lieux d’abris.
Les FARDC avaient lancé les attaques contre les positions du FNL, le jeudi 21 août dernier, dans le groupement de Muhungu. Les forces gouvernementales avaient initié ces opérations militaires pour mettre fin au pillage systématique des produits agricoles perpétré par les rebelles burundais dans cette partie de la République.
Les paysans de ces trois localités de Muhungu se plaignent de connaître la famine à cause des rebelles burundais qui emportent, au cours de leurs incursions, des quantités importantes de manioc, patates douces et autres produits de leurs champs.
Comme il fallait s’y attendre, les affrontements entre les FARDC et le FNL avaient occasionné le déplacement des populations qui fuyaient vers les localités voisines de Kiliba et Kahwuzi. D’autres s’étaient réfugiées dans la brousse.
Plus de 3 000 habitants avaient abandonné leurs localités à la suite de cette situation. Le groupement de Muhungu était en passe de devenir un lieu de prédilection pour les combattants du FNL.
En avril dernier, de violents combats avaient opposé les militaires congolais aux rebelles burundais dans le même groupement.
En décembre 2013, la RDC et le Burundi s’étaient engagés à neutraliser les forces négatives dont les rebelles du FNL qui insécurisent certaines localités congolaises. Cependant, la situation sécuritaire semble toujours imprévisible et volatile sur le terrain.
