Braquage à Kimbwala : deux personnes tuées

(Le Potentiel)

L’insécurité a la peau dure à Kinshasa. Cela en dépit de d’efforts que ne cesse de fournir la hiérarchie de la Police nationale congolaise (PNC). Des hommes armés ne cessent d’inquiéter les paisibles citoyens et de semer mort et désolation dans de nombreuses familles. Le dernier cas en date que nous connaissons est celui survenu à Kimbwala dans la commune de Mont Ngafula.

Une petite charcuterie, installée à la place Pablo sur l’avenue Makabi à Kimbwala, Q/Ngombe Lutendele, a été visitée, mardi 9 septembre vers 21H00’, par trois hommes dont deux armés respectivement d’un AK ou Uzi et d’une baïonnette. Le troisième, venu en éclaireur, attendait à quelques mètres du lieu du crime.
Selon des témoins oculaires, les deux voleurs-assassins sont arrivés à moto devant la charcuterie, éclairée à l’aide d’un groupe électrogène. Tout Kimbwala baignant dans le noir. Les deux lascars font irruption dans la charcuterie et intiment l’ordre au vendeur de leur donner tout l’argent qu’il a. Devant l’hésitation de ce dernier, l’un des bandits sort, du sac qu’il portait, l’arme à feu. Il demande même aux deux clients trouvés sur les lieux de se coucher en tirant une balle dans le mur pour les dissuader ? Le vendeur leur remettra le magot, évalué à 500 dollars américains. Les braqueurs rafleront également tous les téléphones qui étaient en train d’être chargés.
Au premier coup de feu, un motocycliste, voulant savoir de quoi il retournait dans la charcuterie, est accueilli par une balle logée dans le ventre. Il s’est écroulé. L’assassin sortira en tirant plusieurs balles en l’air. C’est la panique et le sauve-qui-peut. L’un des clients tenus en respect par le braqueur à la baïonnette, voulant se lever, a reçu un coup de cette arme blanche à la gorge.
Profitant de l’obscurité et de la débandade, les braqueurs, auxquels s’est joint un complice resté hors de la charcuterie, se volatiliseront dans la nature. Sans être inquiétés.
Les jeunes du quartier ont tenté de secourir les blessés. Un mini-bus de marque Mercedes Benz, Type 207, sera vite trouvé pour acheminer le motocycliste dans une grande formation médicale. Mais, pour avoir perdu beaucoup de sang, il rendra l’âme avant d’atteindre Pompage. Le véhicule fera demi-tour et les jeunes exposeront le corps du défunt devant le sous-commissariat de la PNC de Kimbwala.

Véhicules saccagés
En colère, ils s’en prendront aux véhiculés des particuliers garés devant ce sous-commissariat transformé en parking. Pratique défendue par la hiérarchie de la Police nationale congolaise. Le courroux de ces jeunes gens s’explique par le fait que tout s’est passé pratiquement sous la barbe des éléments de la police, le sous-commissariat se trouvant à quelque 25 m du lieu du crime. Et surtout que deux policiers, ayant abandonné leur poste et leurs armes, prenaient tranquillement leur verre de bière à moins de 10m de la charcuterie. A la première détonation, ils ont détalé comme des lapins, font remarquer les témoins qui croyaient qu’ils sont allés récupérer les armes pour riposter, ne-fût-ce qu’en tirant en l’air, Ils sont allés plutôt fermer les bureaux et rejoindre leurs collègues pour vider les lieux.
A noter que c’est vers 5 h00’ que la dépouille mortelle du motocycliste a été conduite dans une des morgues de Kinshasa. Et vers 6h00’, on apprendra le décès de du jeune poignardé.
Il convient de signaler aussi que le quartier Malweka, frontalier à celui de Ngombe Lutendele, a connu également le braquage de la boulangerie Kumbu Kumbu de la part d’un gang armé. C’était la veille du double meurtre de Kimbwala, L’expatrié qui loue la boulangerie, n’a eu la vie sauve que pour n’avoir pas résisté aux voleurs. Il leur a cédé, sous la menace des armes, tout l’argent de la commande des pains et l’ont dépouillé de tout jusqu’à ne le laisser qu’en caleçon.
A signaler que, la nuit de mardi, un important dispositif policier a été mis en place au niveau de quartiers Malweka, Ngombe Lutendele (Kimbwala-Don Bosco-Tshikapa), CPA et Mbudi. En effet, au niveau de Pompage, plus d’une cinquantaine de policiers y ont été rassemblés avant l’organisation des patrouilles motorisées (Jeeps et motos) et pédestres.

Recommandé pour vous

A propos de l'auteur : Adeline Marthe