(Tempête des tropiques)
L’assistance humanitaire à plus de 120 000 personnes vulnérables dans la zone de Penekusu, au sud du territoire de Shabunda, est perturbée depuis le mois dernier suite aux affrontements entre l’armée congolaise (FARDC) et les miliciens Raïya Mutomboki.
Les organisations humanitaires travaillant sur l’axe routier Matili-Kikamba dans la région de Penekusu au sud de Shabunda ne parviennent plus à s’y déployer suite à l’insécurité bien que l’axe soit passé sous contrôle de l’armée depuis le 25 août. L’ONG Agence d’aide à la coopération technique et au développement (ACTED) qui réhabilite depuis août la route entre Matili et Kikamba a suspendu ses travaux suite à l’insécurité. Le climat d’insécurité dans la zone ne permet pas non plus le retour d’environ 3 700 personnes déplacées depuis le 19 août de la localité de Penekusu. Au cours des quatre premiers mois de cette année, 100 000 personnes déplacées et retournées ont été enregistrées dans les zones sous l’influence des miliciens Raïya Mutomboki. On estime à US$ 4,9 millions les besoins humanitaires prioritaires non couverts dans différents secteurs engendrés par ces mouvements forcés des populations liés à l’activisme de ce groupe armé. Le contexte sécuritaire de la Province du Nord-Kivu a été dominé par des affrontements entre l’armée nationale (FARDC) et le groupe armé Allied Democratic Forces dans le Territoire de Beni et l’activisme de groupes armés dans le Territoire de Lubero. Lors des affrontements qui avaient opposé les FARDC aux ADF au nord de Beni, six otages ont été libérés le 29 août à Medina, parmi lesquels, un membre du personnel national d’une organisation humanitaire enlevé depuis juillet 2013 à Kamango. Alors qu’ils se retiraient du village de Mabuo à l’approche des FARDC le 23 août, des éléments présumés du groupe armé Mayi-Mayi Simba ont pillé le centre de santé du village de Mabuo, situé à 150 km au nord-ouest de la ville de Butembo, en Territoire de Lubero. Ces assaillants ont emporté tous les médicaments et ont ensuite pillé plusieurs habitations du village. Cette zone subit des incursions à répétition des groupes armés depuis plusieurs mois qui contraignent les habitants au déplacement forcé vers des zones plus au moins sécurisées.