(La Prospérité)
L’actualité politique en RDC est dominée, entre autres, par la problématique de la révision de la Constitution, le Gouvernement de la cohésion nationale et les élections. Face à ces enjeux, la Société civile de la RDC a entamé une série des consultations auprès du Gouvernement et de la classe politique, Majorité et Opposition. Elle a été reçue par le ministre de l’intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Richard Muyej Mangez Mans. La délégation de la société civile dans toute sa diversité a été conduite par son Porte-parole, Madame Kathy Kalanga. De leur entretien, il ressort beaucoup de clarifications du ministre Muyej. Ce dernier a apprécié cette initiative combien louable, dit-il, de la société civile. Elle s’est mise débout parce qu’elle se sent préoccuper par la situation politique au regard de certaines interrogations qu’elle se pose. Elle a retenu du ministre de l’Intérieur un esprit d’ouverture et de dialogue. «Le dialogue favorise le rapprochement, c’est l’un des fondements de la cohésion nationale. J’ai beaucoup aimé que les acteurs de la société civile abordent toutes les questions sans tabou notamment, celles liées à la sécurité, à l’organisation des élections et à la révision de la Constitution », a déclaré le Ministre Muyej.
La porte-parole Kathy Kalanga a présenté au patron de la sécurité le bienfondé de leur préoccupation. La société civile, a-t-elle précisé, veut écouter les acteurs politiques, de la majorité comme de l’opposition, sans oublier les acteurs principaux des institutions de la République, pour analyser et connaitre leurs avis et considérations sur les questions brulantes de l’heure. Concernant le ministre de l’intérieur, il lui a été soumis des questions relatives à la révision de la Constitution, la délocalisation des FDLR, la prétendue reconstitution du M23 et la question liée à la décentralisation et à l’organisation du recensement général.
De toutes les questions qui ont été abordées, la Société civile entend tirer les conclusions et donner sa position après la consultation qu’elle a entreprise.
Le Ministre Muyej a estimé que toutes ces questions ont nécessité un traitement sans passion, ni tabou. Avec ses partenaires, le patron de la sécurité a abordé toutes les questions posées et les réponses ont été fournies pour édifier cette composante populaire.
Abordant la question relative à la révision, maintien et/ou changement de la Constitution, Richard Muyej n’est pas allé par le dos de la cuillère. Selon lui, la révision constitutionnelle n’est pas un sujet tabou. «Elle n’est pas une Bible qui a inscrit ses interdits de ne pas la revoir ni la modifier. Tandis que la Constitution a prévu ses mécanismes de révision », déclare le ministre. Pour lui, il ne faudrait pas qu’une certaine classe politique fasse croire à l’opinion que la révision constitutionnelle est interdite. Elle ne l’est pas, elle peut faire l’objet de révision, changement ou pas selon le besoin. Mais dans le cas d’espèce, la révision constitutionnelle doit s’adapter au climat politique de la République, sans tenir compte des humeurs, de passion et des sentiments des uns et des autres.
Tels, ont été les propos du patron de la sécurité intérieure de la République Démocratique du Congo au sortir de l’audience qu’il a accordée à la société civile. Il a conclu en ces termes : «c’est une très bonne démarche, elle est fondée sur le dialogue. Je crois qu’elle doit nous servir de modèle toutes les composantes de notre société, partis politiques, associations».