(Xinhua)
Le jour anniversaire des Nations Unies, le 24 octobre 2014, au cours d’un grand débat organisé à cet effet, les savants rd-congolais ont jugé d’inactive l’action de l’Onu qui est du reste portée vers les intérêts étrangers. Ils ont déploré que l’Onu, là où elle est installée, n’hésite pas d’installer un gouvernement avec des attributs diplomatiques et militaires. Et leur demande aux Rd-congolais c’est de faire tout pour récupérer leurs attributs dont jouit le gouvernement de la Monusco. Ils ont raison parce que Martin Kolber au Conseil de sécurité agisse comme un véritable chef de l’Etat, a dit un savant rd-congolais.
L’envoyé de l’Onu en République démocratique du Congo (RDC) a appelé lundi 27 octobre à une injection massive d’investissements privés pour appuyer la paix et transformer le pays en “cœur économique de l’Afrique”. « Il est temps que l’argent de la République démocratique du Congo à l’étranger revienne à la maison et que cet argent, et davantage encore, soit investi en RD Congo«, a souligné Martin Kobler, le chef de la mission de l’Onu sur place au Conseil de sécurité.
M. Kobler a indiqué au Conseil de sécurité que la RD Congo possédait désormais une monnaie stable et avait réussi à contrôler l’inflation, mais que plus de 70% de la population restaient toujours parmi les habitants les plus pauvres de la planète. “Il est temps de passer d’une économie de guerre à une économie de paix. Il est temps de voir l’exploitation illégale être changé en commerce légitime. Il est temps de passer des richesses excessives pour quelques-uns à l’autosuffisance pour tous”.
L’envoyé spécial pour la région des Grands Lacs, Said Djinnit, a pour sa part expliqué au Conseil de sécurité qu’un « important portefeuille » de projets d’investissements devait être approuvé lors d’une rencontre régionale à Luanda début décembre. Cette rencontre ouvrira la porte à un forum d’investisseurs du secteur privé qui se tiendra en 2015 pour “marquer une nouvelle ère pour la région des Grands Lacs vers une stabilité et une prospérité partagées”, a dit M. Djinnit.
L’économie de la RD Congo devrait croître d’au moins 8,5% l’an prochain selon les estimations, essentiellement en raison des activités minières. Comme on peut le remarquer, le Gouvernement rd congolais n’est cité nullement part. Et M. Djinnit d’ajouter que le pays reste très corrompu. En 2013, la RD Congo se classait 154è sur 177 dans le classement de l’Ong Transparency International, les pays les plus corrompus étant l’Afghanistan, la Corée du Nord et la Somalie ex aequo à la 174è place.
Martin Kobler: «Les FDLR ont deux mois et six jours pour déposer les armes»
A l’occasion d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée lundi à la situation en République démocratique du Congo, le Représentant spécial du Secrétaire général dans ce pays, Martin Kobler, a averti les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (Fdlr) qu’en cas d’échec du processus de désarmement d’ici le 2 janvier, « une action militaire » contre les éléments réfractaires de ce mouvement serait « inévitable ». « Les Fdlr ont deux mois et six jours pour déposer les armes, et ce, de manière inconditionnelle », a dit M. Kobler. « Le 2 janvier, il n’y aura plus d’excuse pour expliquer des retards supplémentaires ».
Selon lui, la crédibilité de l’Onu, du gouvernement congolais et de la région est en jeu. Il a aussi exhorté le gouvernement de la RD Congo à accélérer la mise en œuvre du programme de désarmement, démobilisation et réintégration (Ddr) afin de réintégrer les ex-combattants du Mouvement du 23 mars (M23).
M. Kobler a également mis en garde contre les agissements des Forces démocratiques alliées (Adf), un groupe armé qui a récemment commis un massacre de civils dans le Nord-Kivu. « Contre ces forces, seule une action ferme est efficace et permettra de restaurer la confiance de la population à l’égard des forces armées (congolaises) et de la Mission des Nations Unies (Monusco) », a assuré M. Kobler. « Les opérations conjointes des Forces armées et de la Mission contre ce groupe sont le seul moyen de mettre fin au fléau de la terreur ».
Saïd Djinnit: « C’est maintenant que nous devons agir »
L’envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit, a également jugé qu’il fallait « accélérer les progrès, particulièrement en ce qui concerne la neutralisation totale des forces négatives opérant dans l’est de la RD Congo, notamment les Fdlr et les Forces démocratiques alliées, ainsi que la mise en œuvre des Déclarations de Nairobi sur le processus de désarmement des M23 ».
Il a souligné la nécessité de continuer à faciliter les conditions d’un désarmement volontaire des Fdlr « tout en débutant un processus crédible grâce auquel une pression militaire pourrait être exercée après la fin de la date-butoir fixée contre les éléments refusant de rendre leurs armes ». « C’est maintenant que nous devons agir », a insisté M. Djinnit. « Tout échec à la neutralisation des Fdlr à temps ne fera qu’exacerber les tensions, affaiblir notre crédibilité collective et mettre l’Accord-cadre en danger ».