(Mediacongo.net)
Le conseil de sécurité de l’ONU a appelé vendredi 3 octobre un groupe rebelle rwandais actif dans la République démocratique du Congo (RDC) à se désarmer et à se démobiliser volontairement dans un délai de six mois à partir de juillet.
Le conseil a déclaré dans un communiqué que la neutralisation rapide des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) est une priorité absolue à la stabilité de la RDC et la région des Grands Lacs ainsi que la protection des civils.
Les 15 membres du Conseil ont indiqué que le 2 octobre a marqué le milieu de la période de six mois pour la reddition volontaire des FDLR tel que convenu lors de la réunion des ministres de la Défense de la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), le 2 juillet.
Depuis cette date, « aucune reddition volontaire des membres des FDLR a eu lieu et les FDLR n’ont pas réussi à tenir leur promesse de démobilisation volontaire », a affirmé le Conseil de sécurité dans son communiqué.
Les dirigeants et les membres des FDLR sont parmi les auteurs du génocide de 1994 au Rwanda, a rappelé le conseil. Les FDLR, qui ont continué de promouvoir la violence et de commettre des meurtres et d’autres crimes au Rwanda et en RDC, font l’objet de sanctions de l’ONU.
Les membres du conseil ont réaffirmé leur soutien aux initiatives régionales prises par la CIRGL et la SADC pour mettre fin à la menace des groupes armés. Ils ont souligné que « seuls des progrès considérables vers la démobilisation complète des FDLR pourraient justifier une prolongation de la trêve militaire contre les FDLR ».
Le Conseil a déclaré qu’il évaluerait le processus par le nombre d’armes remises à la MONUSCO, le nombre de combattants démobilisés et transférés volontairement vers des zones déterminées par le gouvernement de la RDC, en coordination avec la MONUSCO, et le transfert du contrôle sur le territoire aux autorités de la RDC.
Le conseil a de nouveau appelé le gouvernement de la RDC, en coordination avec la MONUSCO, à entreprendre une opération militaire contre les dirigeants et les membres des FDLR qui ne s’engagent pas dans le processus de démobilisation ou qui continuent à commettre des violations des droits de l’homme.