(RRSSJ)
COMMUNIQUE DE PRESSE N° 17/ACAJ/2014
«Le Gouvernement doit agir vite pour que les magistrats mettent fin à la grève»
Kinshasa, le 3 novembre 2014 – L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) appelle le Gouvernement à prendre des mesures urgentes pour améliorer les conditions socio-professionnelles des magistrats, entrés en grève depuis aujourd’hui.
Après une assemblée générale tenue ce jour à Kinshasa à la place du cinquantenaire, plus de 300 magistrats civils et militaires ont décrété la cessation de travail jusqu’à ce que le Gouvernement exécute ses engagements pris le 17 septembre 2011 consistant notamment à ce que le moins gradé perçoive le salaire de 1600 USD par mois. Ils promettent de continuer cette grève et de l’étendre à toutes les provinces.
Cette grève a déjà eu un impact négatif sur la protection des droits fondamentaux des citoyens à Kinshasa. Les personnes en détention préventive dont le terme devait être régularisé ou qui devaient être remises en liberté; les victimes des violences sexuelles et des abus familiaux ainsi que les enfants victimes des maltraitances qui attendaient voir leurs causes être examinées aujourd’hui sont rentrés déçues car les cours et tribunaux ainsi que leurs parquets n’ont pas fonctionné.
« Les meilleurs conditions socio-professionnelles des magistrats contribuent à la qualité et l’indépendance de la justice. Nous condamnons avec fermeté la politique de clochardisation et de caporalisation des magistrats qu’applique actuellement le Gouvernement congolais dans le but de maintenir le pouvoir judiciaire sous sa dépendance, a déclaré Me Georges Kapiamba, Président de l’ACAJ.
Nous encourageons tous les magistrats à s’engager dans la revendication ferme de leurs droits et à combattre la corruption et le trafic d’influence qui minent gravement l’administration de la justice et la protection des droits et libertés individuels des citoyens, a-t-il ajouté.
L’ACAJ recommande vivement aux magistrats de continuer à presser le Gouvernement pour qu’il améliore leurs conditions de travail, et à faire alliance avec les ONG des droits de l’homme pour libérer la justice de l’emprise des pouvoirs Exécutif et Législatif ainsi que des groupes politiques, financiers et maffieux.
« Les parlementaires ont la responsabilité politique et sociale de s’assurer, à l’occasion de l’adoption du budget de l’exercice 2015, que l’amélioration des conditions socio-professionnelles des magistrats est prise en compte par notamment la révision à la hausse de leurs salaires », a déclaré Me Roger Dinanga, chargé de monitoring et plaidoyer judiciaire à l’ACAJ.
Pour tout contact :
Me Georges Kapiamba, Président de l’ACAJ
Téléphone : +243 81 404 36 41
Email : kapiambag@gmail.com ou acajasbl@yahoo.fr
Me Georges Kapiamba
Avocat
Président de l’Association Congolaise
pour l’Accès à la Justice (ACAJ)
Téléphones: + 243 99 540 45 15- 81 404 36 41
Email:kapiambag@gmail.com