(Radio Okapi)
Le chef du groupe armé FRPI, Justin Banaloki alias Cobra Matata, vit en homme libre à Bunia, chef-lieu de l’Ituri (Province Orientale), où il s’est rendu depuis près d’une semaine aux Forces armées de la RDC (FARDC).Ce chef milicien n’est pas aux arrêts, ni en résidence surveillée comme pensent certaines personnes, a indiqué un reporter de Radio Okapi, qui l’a rencontré jeudi 27 novembre.
Après sa reddition, Cobra Matata vit à Bunia en attendant que ses hommes, près d’un millier selon lui, regroupés à Aveba dans la collectivité de Walendu Bindi, rejoignent le camp de Rwampara dans la périphérie de Bunia.
Selon des sources concordantes, Cobra Matata a même rencontré, mercredi 26 novembre, des membres de sa communauté Ngiti ainsi que les journalistes dans sa résidence au quartier Kindia, au centre-ville de Bunia.
Il affirme être pris en charge par le gouvernement congolais (nourriture, logement et autres).
Cobra estime qu’il ne manque de rien à Bunia; sauf, argumente-t-il, «on ne m’a pas encore donné de l’argent ».
Dans cette résidence bien équipée, il est protégé par quatre gardes de la police militaire. Il y vit avec deux de ses collaborateurs en tenue civile et non armés.
Cobra Matata est libre de tout mouvement, selon des sources locales, et il lui arrive de sortir soit au volant d’une jeep, mise à sa disposition par le gouvernement, soit à pieds. Dans les rues de Bunia, ce chef milicien traine la foule qui veut voir à quoi il ressemble.
Mardi dernier, le chef de la FRPI, à bord d’une jeep, avait percuté un autre véhicule du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) sur le Boulevard de Libération, juste à côté du Quartier général de la Monusco.
Le commandant de la Police de circulation routière (PCR) indique que le non-respect du code de la route par l’ex-chef milicien était à la base de cet accident, qui a endommagé le véhicule qu’il conduisait.