(XINHUA)
Le président Joseph Kabila a appelé la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RD Congo (MONUSCO) à renforcer ses positions à Béni, au Nord-Kivu (Est de la RD Congo), afin de sécuriser la population contre les attaques à répétition des rebelles ougandais de l’ADF/Nalu, dans son adresse vendredi à la population à l’issue de son séjour de 48 heures dans cette partie du pays.
«Je comprends votre frustration. Voilà pourquoi, j’ai demandé à la force des Nations unies de renforcer ses positions à Béni, afin de défendre la population», a-t-il souligné dans son discours radio diffusée localement en swahili, l’une de 4 langues nationales parlées à l’Est de la RD Congo.
Pour Kabila, les rebelles ougandais de l’ADF/Nalu, qui sévissent en RD Congo et particulièrement sur les montagnes de Ruwenzori depuis environ 30 ans, sont identifiées comme ennemi principal. Il a indiqué avoir rejeté la demande de négociations avec eux, qui lui a été présentée dans un rapport du ministre de l’Intérieur et du gouverneur de la province du Nord-Kivu.
«Nous n’allons pas négocier avec ces terroristes. Leur sort sera scellé soit par la prison, soit sur les champs de bataille», a-t-il affirmé, appelant la population de Béni à collaborer avec les forces armées de la RD Congo (FARDC), pour éradiquer ce mouvement.
Il a également invité la population à ne pas tomber dans le piège de la stigmatisation de la communauté musulmane. «Ne confondons pas nos frères pratiquant l’Islam aux ADF/Nalu», a-t-il dit, fustigeant l’intoxication comme arme de guerre que l’ennemi utilise pour monter la population contre l’armée.
Kabila est arrivé, mercredi à Béni, pour une visite de réconfort auprès de la population victime des atrocités commises par des rebelles ougandais de l’ADF/Nalu. Ces derniers sont accusés d’avoir tué plus de 80 personnes le mois dernier, dans le territoire de Béni. Ce massacre a suscité la colère de la population contre, notamment la MONUSCO.