LA SENTENCE DE LA RUE EST SANS APPEL Faux procès contre le Général Kanyama !

(Forum des As)

Là où Human Right Watch ne voit que les dérapages dans l’opération « Likofi I », les Kinois saluent la démarche ayant conduit à juguler le phénomène « Kuluna » dans leur ville.
La sentence contre l’opération « Likofi I », une initiative de certaines officines occidentales, remonte à la surface. Après le départ de Scott Campbell, Directeur du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) de la RD Congo, voici l’ONG américaine Human Right Watch (HRW). Dans un rapport apparemment semblable à celui de l’Organisation des Nations Unies, piloté par le BCNUDH, Human Right Watch revient à la charge en mettant seulement en exergue, comme dans le premier rapport, les dérapages enregistrés lors de l’opération « Likofi I » et attribués à la Police nationale congolaise. Allant au-delà du rapport de BCNUDH, HRW demande au Gouvernement congolais, entre autres, de suspendre le général Célestin Kanyama et de revenir sur sa décision d’expulser Scott Campbell.
Le rapport de Human Right Watch demande à l’Assemblée nationale de mettre sur pied une commission d’enquête parlementaire indépendante de la commission du Gouvernement, afin d’enquêter sur les allégations d’exécutions extrajudiciaires et de disparitions forcées de ‘kulunas’ présumés.
Il demande également d’enquêter sur la réponse du Gouvernement à ces exactions sur les cas de dérapages lors de l’opération « Likofi I » et aux bailleurs de fonds internationaux qui soutiennent la réforme de la police en RD Congo de prendre des mesures afin de s’assurer que leurs fonds ne contribuent pas aux atteintes aux droits humains. Les redacteurs du rapport demandent aussi de soutenir les efforts visant à prévenir de nouvelles violations des droits humains commises par la police. HRW voudrait aussi que la MONUSCO participe à l’enquête contre la Police en tant qu’observateur.
LA SENTENCE DE LA RUE EST SANS APPEL A KINSHASA
En réaction aux dérapages décelés par Human Right Watch, qui intervient après le Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l’homme, les Kinois font plutôt une autre lecture de l’opération de la Police, menée entre novembre 2013 et février 2014. Pour avoir bénéficié d’un bon moment de répit après la traque des « Kuluna » qui semaient la terreur dans leur ville, les habitants de la capitale congolaise saluent cette initiative et en redemandent même. Car, reconnaissent-ils, à défaut d’éradiquer ce phénomène, l’action de la Police a contribué à le juguler.
S’il est vrai que le banditisme urbain semble reprendre du poil de la bête depuis quelques temps, les Kinois félicitent la Police pour leur avoir permis de circuler librement depuis l’avènement de l’opération « Likofi ». Le banditisme a fortement régressé à Kinshasa, à la grande satisfaction de l’ensemble de la population.
Voilà qui pousse les Kinois, là où des organisations occidentales ne voient que les dérapages d’une opération qui a volé au secours de la population, à saluer l’opération « Likofi » et à encourager le général Célestin Kanyama, le patron de la Police à Kinshasa, à continuer à traquer les « Kuluna » jusqu’à éradiquer ce phénomène dans la capitale congolaise.
Et lorsqu’ils entendent parler de la suspension réclamée contre celui qui est considéré comme un héros grâce à l’opération « Likofi » à Kinshasa, bon nombre d’habitants de la ville s’exclament tout simplement : « Faux procès contre Kanyama ».
Allant plus loin, ils avancent même qu’il s’agit d’une initiative visant à encourager la criminalité à Kinshasa, surtout qu’aucun de deux rapports publiés jusqu’à ce jour ne s’appesantit sur les victimes des « Kuluna » et aucune d’elle ne semble avoir vraiment intéressé les rédacteurs de ces deux rapports.
LES COLS BLANCS DE HRW AU BANC DES ACCUSES
Il se dégage une césure entre les avis des cols blancs de l’ONG Human Right Watch et le Kinois lambda qui, lui, est confronté à la problématique de l’insécurité des « Kuluna » et autres pègres du banditisme dans la ville. Aussi, ne comprennent-ils pas que pour avoir été en première ligne du combat contre les « Kuluna », le général Célestin Kanyama soit aujourd’hui au centre des tirs croisés de tous ceux que son action dérange et que cela donne de la matière à HRW au point de pousser cette organisation à ne cibler que les dérapages de la Police dans son rapport.
En fait, à travers cette démarche émanant de plusieurs observateurs, on sent que les cols blancs de HRW sont à leur tour au banc des accusés. Car, indique-t-on, si ce rapport était objectif, il aurait été suffisamment équilibré pour être utile.
L’action du général Kanyama dérange aussi lorsqu’il met fin aux marchés pirates à travers la ville de Kinshasa qui ne permettent qu’à ceux qui en tirent profit – comme des territoriaux de base – de trouver leurs comptes et non à l’Etat congolais. C’est la même logique pour de nombreux garages disséminés à travers les rues de la ville.
En fait, cette action est combattue par ceux qui vivent de l’illégalité ambiante. C’est ce qui pousse l’opinion à soutenir le général Kanyama, conclut un observateur.
En un mot comme en mille, la plupart d’habitants de la capitale congolaise ne partagent pas du tout le combat mené par Human Right Watch, croisade consistant à se limiter à peindre en noir l’action de la Police et du général Kanyama dans l’opération « Likofi I ». Eux qui sont les principaux bénéficiaires de cette opération, ils souhaiteraient que la traque des « Kuluna » se poursuive.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe