(RFI)
Au Nord-Katanga, les Maï-Maï Kata Katanga n’ont pas encore désarmé. Il y a quelques mois, l’armée
gouvernementale avait investi le QG de l’un de leur chef les plus tristement connus, Kyungu Mutanga
alias Gédéon. Dimanche, dans le même territoire de Mitwaba, l’un des lieutenants de Gédéon s’est livré
à des exactions dans trois villages. L’armée a réagi mercredi matin.
Des rebelles Maï-Maï Kata Katanga ont lancé des attaques depuis dimanche dans trois villages de la
périphérie du parc national de l’Upemba dans le Nord-Katanga. On parle d’un groupe dirigé par un
certain « Sompi », un des lieutenants du chef médecin Kyungu Mutanga, alias Gédéon.
Les FARDC ont vigoureusement réagi, rapporte une source sur place. Après deux heures de combats
intenses, l’armée nationale est parvenue mercredi à occuper le quartier général des assaillants à
Musumari. Les rebelles eux, se sont retirés à 7 kilomètres. Selon l’armée gouvernementale, de
nombreux assaillants ont tué, quatre fusils AK 47 et des flèches ont été récupérés et quelques militaires
blessés.
Depuis dimanche plus de 2 000 personnes ont fui les villages de Muvule, Kalenge et Mukana, à
quelque 80 kilomètres de la cité de Mitwaba, devant l’avancée des Maï-Maï, pour se réfugier dans les
villages voisins. Il y a quelques semaines dans la même contrée, l’armée gouvernementale avait délogé
Kyungu Gédéon de son sanctuaire dans une grotte de la colline de Kibawa.