(Radio Okapi)
Le territoire de Beni, à plus de 350 km de Goma, n’enregistre plus de massacres des civils depuis l’instauration d’un couvre-feu il y a une semaine. L’administrateur de ce territoire du Nord-Kivu, Amisi Kalonda, l’a affirmé lundi 1er décembre, à Radio Okapi.
«Une semaine après l’entrée en vigueur de cette mesure, une accalmie apparente s’observe sur l’ensemble du territoire de Beni. Aucun nouveau cas de massacre n’a été enregistré. Le système de ravitaillement des bandits a été mis en difficulté », a-t-il déclaré.
Selon Amisi Kalonda, les FARDC ont intensifié des patrouilles sur les axes périphériques longeant le parc national des Virunga.
Mais la société civile de Beni ne partage pas le même constant que l’administrateur du territoire.
Pour elle, les résultats de ce couvre-feu ne sont pas encore visibles. Des sources de la société civile font en effet état des cas de vols, d’extorsions et de pillages dans le secteur de Ruwenzori.
La société civile de Beni dit également enregistrer des cas de kidnapping. Le dernier cas en date remonterait au samedi 30 novembre dernier. Un médecin vétérinaire aurait été enlevé dans sa ferme à Kabasha sur l’axe Butembo.
Pour des responsables de cette société civile, la persistance de l’insécurité dans cette région est liée au faible effectif des militaires et policiers.
Le 24 novembre dernier, le gouvernement provincial du Nord-Kivu a instauré un couvre-feu sur l’ensemble du territoire de Beni, où aucune circulation n’est autorisée de 18 heures à 6 heures du matin. Cette décision a été prise pour faire face à l’insécurité que connaît ce territoire où les massacres de plusieurs dizaines de personnes ont été enregistrés ces dernières semaines. Certaines sources avancent le bilan de 200 morts.