(La Prospérité)
Chef d’une faction de la milice Raïa Mutomboki qui écume la population du Sud-Kivu, Juriste Kikuni a confirmé la reddition des combattants de son groupe armé.
C’était le samedi 6 décembre 2014, à Bukavu au terme de l’entretien qu’il a eu avec le Gouverneur du Sud-Kivu, Marcelin Cishambo, en présence des représentants de la Monusco.
A la tête de plus de deux mille hommes, Juriste Kikuni dit avoir accepté de déposer les armes et se joindre au processus de la paix.
La présence du chef de guerre dans la ville de Bukavu a été signalée le samedi dans la soirée, à la tête d’une délégation de dix personnes, des ex. combattants de cette milice.
Ce groupe armé est compté parmi les 42 groupes armés indésirables aux yeux des autorités du pays et de la communauté internationale dans cette partie du pays. Car, ils perturbent la quiétude et sème la terreur auprès des populations innocentes.
Kikuni est sa faction opèrent dans le territoire de Shabunda à partir de la localité de Lulingu.
Très nuisible à la paix
Au niveau de la Monusco, le chef milice s’est rendu, accompagné de 163 hommes, avec 26 armes et 52 chargeurs plein de munitions.
Dans son allocution au sortir de l’audience lui accordée par le Gouverneur, Kikuni déclare être venu à Bukavu pour répondre à l’appel du Gouvernement congolais, demandant aux groupes armés de rejoindre le processus DDRR (Démobilisation, désarmement, réinstallation et réinsertion).
« Je me suis décidé de venir déposer mes armes devant les autorités congolaises et la communauté internationale », précise-t-il, soulignant qu’il a des troupes au Nord-Kivu, précisément à Isangi et Pango ainsi qu’au Sud-Kivu (Kalonge et Bunyakiri).
De son fief, il a été transporté à bord d’un hélicoptère de la Monusco jusqu’à Bukavu.
Très satisfait de l’acte posé par ce seigneur de guerre, le Gouverneur a lancé un appel aux autres groupes armés de quitter la forêt pour rejoindre la voie de la raison et que le Gouvernement était disposé à les accueillir.
« Nous avons levé l’option de la paix. Mais, la paix ça s’organise, ça se mérite et ça se consolide. Et nous sommes dans cette phase là (…) il y a des échéances par rapport aux groupes armés étrangers (faisant allusion à la date du 2 janvier 2015, fixée par la CIRGL et la SADC pour le désarmement volontaire des rebelles rwandais des FDLR). Nous aurions voulu que les nôtres quittent la logique de la guerre pour celle de la paix).
Signalons que le territoire de Shabunda compte plusieurs factions de Maï-Maï Raïa Mutomboki.
Ce groupe armé a franchi les frontières de Shabunda pour opérer dans d’autres territoires tels que Walungu, Kabare et Kalehe. Les autres se trouvent plutôt dans certains villages du Nord-Kivu.
Sur le terrain, ces factions s’opposent entre elles ou aux Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
