(Radio Okapi)
L’administrateur du territoire de Mambasa, en Ituri (Province Orientale) s’inquiète de la présence d’un groupe d’hommes armés soupçonnés d’être des rebelles ougandais des ADF dans son entité, à 200 km au sud-ouest de Bunia. Selon lui, ces hommes armés ont été aperçus il y a trois jours par les habitants du groupement Samboko, à la limite avec le territoire de Beni, dans le Nord-Kivu, où les rebelles ADF sont accusés de massacres sur les populations civiles. Déjà, ce groupement a commencé à se vider de ses habitants depuis vendredi 12 décembre dernier. Les autorités militaires de la région disent qu’elles se penchent sur cette question.
Une colonne d’hommes armés en tenues militaires munis de fusils et d’armes blanches ont traversé vendredi dernier le groupement Samboko et se sont introduits dans la forêt de Mambasa, indiquent des sources locales.
Cette présence a créé la panique et, depuis, ce groupement se vide de ses habitants qui ont fui notamment à Oicha.
L’administrateur du territoire de Mambasa, Alfred Bongwalanga, redoute la coalition de ces hommes avec les groupes armés Simba, ce qui pourrait créer un embrasement dans cette région. Il lance un cri d’alarme aux autorités militaires.
«Les gens qui étaient en train de vider Samboko ont vu un groupe important de personnes non identifiées, portant des tenues et des armes à feu et des armes blanches. C’est des ADF Nalu. Il n’y a pas de dispositions dissuasives par rapport à eux. Donc, ils sont capables de s’organiser et d’entraîner une certaine déstabilisation dans le coin», a-t-il affirmé.
Pour le commandant de la 32e région militaire des FARDC, il est encore tôt pour identifier ces hommes armés comme des ADF Nalu. Jean-Pierre Bongwangele a dit cependant avoir instruit ses hommes à la vigilance pour éviter la répétition du drame de Beni en Ituri.
«La première réaction de notre part a été d’instruire le commandant secteur et sa troupe qui est sur place d’ouvrir l’œil de manière à empêcher que ce qui se passe chez nos voisins du nord ne puisse pas nous arriver», a-t-il affirmé.
Une délégation composée d’autorités civiles et militaires va se rendre cette semaine à Samboko pour s’enquérir de la situation avant de prendre des dispositions nécessaires, a fait savoir la même source.