(7SUR7.CD)
En inculpant hier jeudi 8 janvier 2014, Paul Mwilambwe, principal suspect dans le double assassinat de l’activiste des droits de l’homme, Floribert Chebeya, et de son chauffeur, Fidèle Bazana, la Justice sénégalaise vient de relancer un procès enlisé dans d’inextricables procédures en RDC depuis juin 2010 date où les deux infortunés avaient été trouvés morts après qu’ils aient répondu à une convocation de la Police. L’inculpation du major Paul Mwilambwe, officier de la police rd-congolaise, a été suivie immédiatement de son placement sous contrôle judiciaire à Dakar. Cette affaire a été relancée suite à la plainte déposée devant la Justice sénégalaise en juin 2014 par la FIDH (fédération internationale des droits de l’homme) et les familles Chebeya et Bazana. En vertu de la compétence extraterritoriale pour actes de torture, la Justice sénégalaise s’était déclarée compétente. L’inculpation de Paul Mwilambwe, a emmené les familles de ses deux défenseurs de droits humains et au président d’honneur de la FIDH à réagir. Les familles des victimes se félicitent de l’action de la Justice sénégalaise et attendent que cette procédure judiciaire contribue à faire toute la lumière sur les responsabilités sur les coupables. « L’inculpation de Paul Mwilambwe et son audition par un juge d’instruction indépendant constitue une étape fondamentale vers la vérité et nous, nous l’espérons vers la justice, qui sont refusées aux familles des victimes en RDC » s’est exprimé Patrick Baudoin, président d’honneur de la FIDH. Après l’affaire Hissène Habré, c’est la première fois qu’une procédure en compétence extraterritoriale est initiée au Sénégal et cette étape constitue un signal fort et positif que la Justice sénégalaise entend contribuer de façon substantielle à la lutte contre l’impunité des crimes les plus graves perpétrés sur le continent.