(La Prospérité)
Le Groupe de Travail sur la Décentralisation et les Elections (GTDE), de concert avec l’Institut des Stratégies pour le Développement Durable (ISDD), a organisé un séminaire de sensibilisation des membres des organisations de la société civile, des médias et des services étatiques de la ville de Kisangani et du district de la Tshopo. Cette activité, qui s’est déroulée du 23 au 24 janvier 2015 en la Salle des conférences de Gradi-jeunes de Kisangani, avait pour but d’initier ces membres aux notions sur la décentralisation et les élections locales à venir.
Pendant deux jours, les intéressés ont bénéficié des enseignements de qualité et riches en matières électorales. Quelques notions liées à la décentralisation y ont été, aussi, abordées. Non sans raison. La décentralisation est prévue dans la Constitution du 18 février 2006. Ce faisant, les congolais sont censés la maîtriser, surtout que celle-ci est considérée comme un nouveau mode d’organisation et de gestion des affaires publiques, en général, et locales, en particulier.
Pour ce qui est des élections locales, les bénéficiaires de cette formation ont appris l’importance des privilèges attribués aux provinces et aux Entités Territoriales Décentralisées (ETD), pour un développement endogène à la base. Il s’agit principalement des villes, communes, secteurs ainsi que des chefferies. Ces ETD, faut-il l’indiquer, seront contrôlées par les assemblées locales qui sont les Conseils et les Collèges exécutifs. Cela dans le but de rapprocher les gouvernants des gouvernés.
Toujours dans le panel des élections locales, il a été souligné qu’il y a une Loi de finances, qui fixe les taxes et impôts à percevoir par les ETD et qui les aide à disposer des moyens pour réaliser des projets. Sur ce point précis, certains participants, notamment ceux de la société civile, ont fait savoir qu’ils attendaient la tenue des élections au niveau local depuis 2006. « Elles sont un moyen qui favorise le développement du pays, à la base.
En abordant le sujet relatif aux médias, plusieurs plaintes sur le non respect de la liberté d’expression ont été enregistrées. Pour ce faire, le GTDE a estimé que, pour les élections locales, les libertés publiques sont à garantir. Par ailleurs, un autre sujet présenté a porté sur le comportement des politiques et des médias en période des élections urbaines. Ici, les participants ont eu à relever les incohérences rencontrées dans l’exercice de leur profession. Dans son intervention, M. Ernest Mukuli, Président de Médias pour la Paix et la Démocratie (MEPAD), une ONG de la presse de Kisangani, a appelé les hommes politiques et les journalistes au respect de la loi sur la presse en RDC, et le code de déontologie journalistique, pour les journalistes, et tant d’autres textes en rapports avec le respect des médias.
Après s’être nourri des enseignements qui leur serviront de pilier pendant la période électorale locale, les séminaristes ont formulé quelques recommandations aux politiciens et à la population. Entre autres, s’engager à respecter la liberté de la presse en RDC pendant les prochaines élections locales, à faire un choix judicieux sur des personnes à élire.
Il est important de noter que le Chef de division provinciale de la Décentralisation et des Affaires coutumières a mis à profit ce temps pour distribuer aux participants un arsenal juridique sur la décentralisation. Il s’agit notamment de la loi organique n°08012 du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces, l’Ordonnance-loi n° 010/2012 du 21 septembre 2012 portant réforme des procédures relatives à l’assiette, au contrôle et aux modalités de recouvrement des recettes non fiscales, l’Arrêté ministériel n°33 du 25 juillet 2008 portant organisation et fonctionnement de la Cellule Technique d’Appui à la Décentralisation (CTAD)… Les travaux en carrefour les ont aidés à repérer d’autres matières indispensables pour rendre effective la décentralisation.
