Est de la RDC : La MONUSCO appelle les groupes armés à faire le choix pour la paix

(Groupe l’Avenir)

Quant aux rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), M. Bambara a indiqué que « la MONUSCO a toujours affirmé que l’option militaire serait considérée si les FDLR ne s’engageaient pas à achever à temps un désarmement volontaire ». Faisant ainsi allusion à la déclaration du représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations Unies chargé des opérations dans l’Est de la Rdc, le général Abdallah Wafi, après l’expiration du délai du 02 janvier 2015 accordé à ces combattants FDLR en vue de leur désarmement volontaire : « A tout moment et n’importe où, les opérations militaires pour désarmer par force les rebelles des FDLR vont commencer ».
Ainsi, Charles Bambara a-t-il fait savoir l’appel de la MONUSCO, une fois encore, à tous les groupes armés actifs dans l’Est de la Rdc, à faire le choix de la paix, à désarmer et à rejoindre les camps de DDR, avant qu’il ne soit trop tard. « Les préparatifs militaires se poursuivent sans désemparer sur le théâtre d‘opérations », a-t-il dit.
Le porte-parole de la MONUSCO a aussi rappelé aux professionnels des médias le contenu du communiqué du groupe des envoyés spéciaux pour la région des Grands-lacs rendu public tout récemment. Ces derniers ont affirmé dans leur communiqué que « devant le refus des FDLR à se conformer pleinement aux décisions de la CIRGL, de la SADC et du Conseil de sécurité des Nations Unies, il n’y a pas d’autre choix à la région et à la communauté internationale, que de mettre en œuvre l’option militaire contre tous ceux au sein de ce groupe armé qui refuseraient de rendre les armes volontairement ».
Les envoyés spéciaux ont aussi rappelé que « le communiqué issu de la réunion du 1er décembre dernier des garants de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la Rdc et la région (PSCF) souligne « le caractère contraignant et non négociable du délai du 02 janvier 2015 », a fait savoir M. Charles Bambara.
L’attaque ne sera pas contre les réfugiés rwandais
Martelant sur ce même sujet d’actualité, Martin Kobler présent à ce point de presse a déploré l’échec du processus de désarmement volontaire des FDLR, lequel a duré six mois. Echec puisqu’aucune autorité, aucun officier supérieur (général) des combattants FDLR ne s’est rendu, seulement quelques officiers. Et, cette opération qui a coûté des millions à la communauté internationale a résulté à la reddition d’un nombre de 359 membres FDLR.
Le patron de la MONUSCO a de ce fait indiqué qu’il n’y aura plus aucun autre délai supplémentaire à accorder aux combattants FDLR. Les forces congolaises et onusiennes se préparent en conséquence en vue d’un assaut pour traquer les FDLR et déjà, un quartier général est installé au Sud-Kivu à cette fin.
Martin Kobler a précisé que cette attaque se fera seulement contre les combattants FDLR et non contre les populations civiles. C’est-à-dire que, ça ne sera pas une attaque contre les réfugiés rwandais ou contre les dépendants FDLR non armés.
Par rapport à la synthèse de la situation militaire qui a prévalu ces derniers à travers la Rdc, le porte-parole militaire de la MONUSCO, le lieutenant-colonel Félix Prosper Basse, a indiqué que la situation sécuritaire demeure encore fragile dans la province du Nord-Kivu à cause de l’activisme des rebelles de l’Alliance des Forces démocratiques (ADF) dans le territoire de Beni et dans les localités limitrophes du Sud du territoire d’Iremu en Ituri (Province Orientale).
Ce point de presse se tenait aussi en vidéoconférence depuis la ville de Goma, chef-lieu du Nord Kivu où a pris également part le général Abdallah Wafi. Avec Martin Kobler, ils ont répondu aux diverses préoccupations exprimées par les journalistes des deux villes.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe