Kinshasa après 3 jours de violence : La VSV s’insurge contre la chasse à l’homme

(Réference plus)

Selon la VSV, la violence due aux protestations contre la révision de la loi électorale est imputable à ceux qui refusent le dialogue sincère.
Les autorités doivent être à l’écoute de la population. Il est absurde de penser de diriger par défis.
Ci-dessous l’intégralité du communiqué de la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV).
COMMUNIQUE DE PRESSE N° 003/RDC/VSV/CE/2015

Non à la chasse à l’homme et au règlement des comptes après les manifestations publiques contre la révision de la loi électorale en RD Congo.
La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) exprime vivement ses craintes et inquiétudes consécutives à la chasse à l’homme déclenchée en République Démocratique du Congo contre des acteurs de l’opposition politique et la Société Civile ayant pris part ou soupçonnés d’avoir pris part active aux récentes manifestations publiques organisées à Kinshasa et dans certaines provinces du 19 au 21 janvier 2015.

Les craintes et inquiétudes de la VSV vont crescendo que les services de sécurité et les autorités rd-congolaises disposeraient d’une liste noire reprenant les noms des personnalités politiques de l’opposition et de certains acteurs de la Société civile devant être interpellés, enlevés ou arrêtés sous divers prétextes et autres montages ou carrément au motif qu’ils seraient les auteurs intellectuels et commanditaires des violences relatives aux manifestations publiques organisées récemment en République Démocratique du Congo.

De même, les autorités congolaises tiennent coûte que coûte à sévir contre lesdits acteurs de l’opposition politique et de la société Civile en leur faisant porter la responsabilité d’énormes dégâts matériels et surtout de centaines de blessés ainsi que des pertes en vies humaines occasionnées par des tirs à balles réelles sur les manifestants.

C’est dans cette optique. qu’il convient de relever les enlèvements, mardi 20 janvier2015, à l’aube, de M Jean-Claude MUYAMBO, Président de SCODE, actuellement écroué à la Prison Centrale de Makala, de M Christopher NGOY, Président de l’ONG “ Synergie Congo pour la Culture et le Développement (SCCD) “ et le Coordonnateur de la Société Civile de la RDC, mercredi 21 janvier 2015, vers 20h30, à la place Victoire à côté de BKTF, commune de Kalamu, par plusieurs militaires en tenue des FARDC portant des bérets rouges et une personne non autrement identifié en civil qui commandait lesdits militaires.

Tout en condamnant les actes de vandalisme dont le pillage et la destruction des biens publics et des particuliers, de centaines de blessés et de nombreuses personnes tuées dont des policiers, la VSV rappelle aux autorités rd-congolaises que la liberté de manifestation est garantie par la Constitution de la RD Congo et elle ne peut, en aucun cas, être étouffée sous divers prétextes dont l’exigence de l’autorisation préalable de surcroît illégale.

Pour la VSV, les violences consécutives aux récentes publiques et pacifiques sont le résultat de la violation de la Constitution par les autorités congolaises en matière de la liberté sus évoquée ainsi que la politique de la répression violente et sanglante et des arrestations en masse mise en place par le régime de Kinshasa.
Les autorités rd-congolaises et certains acteurs de la Majorité au pouvoir sont donc en partie responsables des violences, pillages, destruction et pertes en vies humaines su.ite au refus de dialoguer et de prendre en compte les points de vue de l’opposition politique et de la Société Civile.
La VSV s’insurge contre la chasse à l’homme et demande aux autorités congolaises de privilégier le dialogue et le consensus en ce qui concerne les matières relevant de l’intérêt général et de s’abstenir de diriger ou de gérer le pays par défis.
La VSV exige aux autorités rd-congolaises:
– de mettre fin à la chasse à l’homme et de libérer sans délai.et sans condition toutes les personnes arrêtées ou enlevées dont l’ancien bâtonnier Jean Claude MUYAMBO et M Christopher NGOY, nonobstant les prétextes avancés pour justifier leur enlèvement;
– de prendre en charge tous les frais des soins médicaux pour les blessés des répressions violentes et sanglantes des manifestations publiques ;
– de prendre en charge les frais funéraires pour les personnes tu6es par balles et d’indemniser leurs membres de famille pour les préjudices-subis.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe