Kinshasa : Camp Loano, Réouverture de l’Ecole Logistique

(La Prospérité)

La cérémonie de réouverture de l’Ecole Logistique au Camp Loano aux Forces armées de la République Démocratique du Congo a eu lieu, le 21 janvier 2015. M. Aimé Ngoi, Ministre de la Défense Nationale, Anciens Combattants et Réinsertion accompagné de M. René Sibu, Vice-ministre de la Défense, du Général d’Armée Didier Etumba, Chef d’Etat-major général des FARDC, Général de Brigade Maurice Aguru, Commandant du Commandement Général des Ecoles Militaires, Colonel Jean-Denis Bomongo, Commandant de l’Ecole Logistique, du Colonel Jean-Louis Nurenberg, Chef de Mission EUSEC RD Congo et de SEM Jean-Michel Dumond, Chef de la Délégation de l’Union Européenne en RDC, ont inauguré l’Ecole Logistique du Camp Loano, à Kinshasa.
L’Ecole Logistique constitue un des principaux piliers de la formation au sein des FARDC. A Kinshasa, elle est installée sur deux sites, notamment à la Base logistique centrale au Camp Kokolo et au Camp Loano. La décision de rénover l’Ecole Logistique au Camp Loano s’inscrit dans un plus vaste programme de la Mission EUSEC RD Congo d’appuyer la réouverture des principales Ecoles Militaires de base des FARDC. Ainsi, EUSEC a progressivement réhabilité l’Académie Militaire et l’Ecole d’Administration et d’informatique de Kananga au Kasaï Occidental, et l’Ecole des Sous-officiers, l’Ecole d’Infanterie, l’Ecole d’Artillerie, et l’Ecole de Santé Militaire de Kitona dans le Bas-Congo.
Les FARDC disposent à présent de conditions optimales pour améliorer la formation des cadres spécialistes en logistique.
Cette formation doit aussi permettre une diffusion en profondeur de la nouvelle doctrine et règlementation logistique adoptées par les FARDC, et développées avec l’ensemble des partenaires internationaux qui appuient l’armée congolaise dans ce domaine.
L’Ecole Logistique doit permettre la relance des principaux stages de formation au profit des Officiers, Sous-officiers et militaires du rang spécialistes dans les principaux métiers de la logistique, dont les chauffeurs, les mécaniciens et les magasiniers. La capacité de formation à l’intérieur de ces installations est de 250 stagiaires, avec une capacité de logement pour 180 élèves.
Une formation logistique effective au sein des Forces armées pourra favoriser le bon fonctionnement de la chaine logistique, la gestion des ressources matérielles et une meilleure opérationnalité des unités FARDC.
EUSEC RD Congo a soutenu depuis mars 2013 la réhabilitation des installations et l’achat d’équipements pour l’Ecole Logistique du Camp Loano, pour environ 2 millions de dollars américains complété par du matériel fourni par les Etats-Unis, la France et Belgique. La France et les Etats-Unis appuient l’école avec des conseillers pédagogiques permanents. Ces conseillers organisent également des sessions de formation pour les instructeurs de l’école.
La relance du système de formation militaire s’inscrit dans la cadre du Programme d’action élaboré et signé conjointement par le Ministère de la Défense Nationale et des Anciens Combattants (MDNAC) de la République Démocratique du Congo, et la mission EUSEC RD Congo en janvier 2010. Ce programme d’action, renouvelé annuellement, soutient la mise en œuvre du Plan de Réforme de l’Armée (PRA), tel que défini par les autorités congolaises.
Mot de son excellence Monsieur le Ministre de la Défense National, Anciens Combattants et Réinsertion à l’occasion de la réception des bâtiments de l’Ecole Logistique des FARDC réhabilité et équipées par la Mission EUSEC-RDC

• Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Chefs des Missions Diplomatiques accréditées en RDC ;
• Monsieur le Chef d’Etat Major Général des FARDC ;
• Messieurs les Attachés de Défense des pays Amis ;
• Mesdames et Messieurs les Officiers Généraux et Supérieurs des Forces Armées Congolaises ;
• Madame le Bourgmestre de la Commune de Ngaliema ;
• Mesdames et Messieurs ;
• Distingués invités ;
Ce mercredi 21 janvier 2015 est pour moi un jour tiré à part en ce sens qu’il m’offre une particulière opportunité doublée de joie immense et d’émotion réelle.
Joie immense, parce que ce mot, croyez-moi, constitue mon discours inaugural en ma qualité de Ministre de la Défense, Membre du Gouvernement de cohésion Nationale.
Emotion réelle, puisque mon premier mot en tant que Ministre, je l’adresse au monde entier via l’oreille attentive de Son Excellence Monsieur le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en présence d’éminents Ambassadeurs de l’Union Européenne, des Etats-Unis d’Amérique et des Missions Diplomatiques accréditées dans notre pays.
L’émotion est réelle et vive puisque aussi, mon premier mot adressé au monde entier est également adressé aux Forces Armées Congolaises représentées à cette cérémonie par leur Chef d’Etat-major Général avec comme témoins oculaires cette présence distinguée des Attachés de Défense des pays Amis, ces officiers Généraux et supérieurs de notre pays et Madame le Bourgmestre.
Distingués invités
Chercher à expliquer la circonstance qui nous réunit en ce moment serait enfoncer une porte déjà ouverte, car tout le monde sait plus ou moins que les Amis de la République Démocratique du Congo sont déterminés à appuyer avec ferme volonté notre pays dans plusieurs domaines. C’est donc dans ce cadre que l’Eusec-RD Congo en étroite collaboration avec les autres acteurs de la Communauté Internationale, s’est déployé depuis juin 2005 à apporter un soutien concret dans le domaine de la réforme du Secteur de Sécurité.
En effet, l’objectif de l’Eusec, celui de soutenir l’Administration congolaise à reconstruire une Armée nationale moderne, capable de garantir la sécurité sur toute l’étendue de la République est aujourd’hui visible au regard se rapporte sur ce que sont devenues :
• L’Académie militaire de Kananga
• L’Ecole d’Administration de Kananga
• L’Ecole de formation des Sous-Officiers de Kitona
• L’Ecole d’infanterie de Kitona
• L’Ecole d’Artillerie de Kitona
• L’Ecole du Service de Santé de Kitona, et
• L’Ecole Logistique de Kinshasa à l’origine de cette cérémonie.
Distingués invités
Créée en 1982, trente ans plus tard, cette école était devenue un lieu des souvenirs lointains. Heureusement, le partenariat sincère qui lie le Gouvernement de la République Démocratique du Congo et l’Union Européenne à travers sa Mission de Conseil et d’Assistance en matière de Réforme, l’a réhabilitée et l’a équipée de la manière la plus moderne possible.
Ainsi réhabilité et équipée, cette Ecole permettra aux Forces Armées de la République de former un personnel militaire qualifié et jeune dont ce pays émergent a grandement besoin.
C’est ici le lieu d’exprimer la joie et l’émotion évoquées en préambule de ce mot. Je résume tout en un seul mot : « Remerciement » adressé de manière particulière à l’Union Européenne ainsi que tous les autres partenaires qui ont contribué à la réalisation de cet ouvrage. Mes remerciements s’adressent à Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur Chef de la Délégation, au Chef de Mission de l’Eusec ainsi qu’à tous les collaborateurs pour les efforts déployés dans l’exécution de ce projet.
Mes remerciements s’adressent aussi au Personnel du Génie Militaire congolais qui a mis démontré son talent de grand réalisateur.
Distingué Invités
Pour clore mon mot, je voudrais demander au Chef d’Etat-Major Général des FARDC à qui je veux bientôt remettre les clés des bâtiments réhabilités et équipés, de les garder, en bon père de famille et de veiller particulièrement à leur entretien.
Distingués invités, Mesdames, Messieurs
Je vous remercie.
Discours du Chef de Mission EUSEC RDC, Colonel Jean-Louis NURENBERG
Lors de la cérémonie de réouverture de l’Ecole Logistique au Camp Loano
Kinshasa, le 21 janvier 2015
Monsieur le Ministre de la Défense, Monsieur le Vice-ministre,
Monsieur le Chef d’Etat-major Général,
Monsieur le Commandant du Commandement Général des Ecoles Militaires,
Monsieur le Commandant de l’Ecole Logistique,
Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs, en vos titres, grades et qualités respectives,
Chers amis et collègues,
C’est pour moi un honneur et une grande satisfaction de pouvoir inaugurer avec vous aujourd’hui les infrastructures de l’Ecole Logistique du Camp Loano, réhabilitées et équipées par la mission EUSEC RD Congo pour un montant de 1,7 millions d’euros. Je veux aussi remercier la Belgique, la France et les Etats-Unis pour avoir complétés les équipements de l’école, et pour avoir accompagnés le Commandant de l’école de façon journalière avec des conseillers pédagogiques.
Les FARDC disposent à présent de conditions optimales pour relancer la formation des cadres spécialistes en logistique au Camp Loano, avec une capacité de formation de 250 stagiaires et une capacité de logement pour 180 élèves. Cette formation doit aussi permettre une diffusion en profondeur de la nouvelle doctrine et règlementation logistique adoptées par les FARDC, et développées avec l’ensemble des partenaires internationaux qui appuient l’armée congolaise dans ce domaine. Une formation logistique effective au sein des Forces armées pourra favoriser le bon fonctionnement de la chaine logistique, la gestion des ressources matérielles et une meilleure opérationnalité des unités FARDC.
Présente en RDC depuis 2005, EUSEC continue son effort dans les trois domaines prioritaires de notre partenariat, à savoir le conseil stratégique, l’administration des FARDC et la formation de base des cadres militaires.
Je voudrais tout particulièrement remercier le Président de la République pour la récente mise en place des personnels clefs dans les nouvelles structures des FARDC. Dans notre partenariat les premiers résultats se voient déjà depuis peu avec la mise en place du «Commandement Général des Ecoles Militaires ».
Dans le cadre de la relance du système de formation militaire, la décision de rénover l’Ecole Logistique au Camp Loano s’inscrit dans un plus vaste programme de la Mission EUSEC RD Congo d’appuyer la réouverture des principales Ecoles Militaires de base des FARDC. Ainsi EUSEC a progressivement réhabilité l’Académie Militaire et l’Ecole d’Administration et d’informatique de Kananga au Kasaï Occidental, et l’Ecole des Sous-officiers, l’Ecole d’Infanterie, l’Ecole d’Artillerie, et l’Ecole de Santé Militaire de Kitona dans le Bas-Congo.
Toutes ces activités s’inscrivent dans le cadre du Programme d’action élaboré et signé annuellement par le Ministre de la Défense et le Chef de la mission EUSEC RD Congo, en soutien de la mise en œuvre du Plan de Réforme de l’Armée.
Finalement, je voudrais relever la première réunion formelle du Groupe de Travail Education Civique et Action Sociale, GT ECAS, qui a permis au nouveau Commandant du Service d’Education Civique, Patriotique et d’Action Social de présenter son plan d’action à bon nombre de partenaires présents. J’espère qu’avec votre appui Monsieur le Ministre et celui du Chef d’Etat-major Général, EUSEC pourra pousser des forums d’échange identiques dans d’autres domaines d’activité de la réforme des FARDC, comme les Ressources humaines, la Formation militaire, la Logistique, la Justice militaire et la Communication et l’information.
Vu l’ampleur de la tâche restant à accomplir, le temps est venu de rassembler tous les efforts des autorités congolaises et des partenaires de la communauté internationale, pour prendre en charge ensemble le lourd fardeau de la réforme des forces armées en RDC, à moyen et à long terme.
Merci pour votre attention.

La loi électorale adoptée, les manifestations de rue sans objet !
Les deux Chambres du Parlement ont clôturé hier, dimanche 25 janvier 2015, la session extraordinaire ouverte le 27 décembre 2014. Une session extraordinaire, riche en événements et en rebondissements de tout genre, qui vient de doter le pays d’une nouvelle loi électorale dont la version finale est amputée de la disposition très controversée autrefois reprise à l’alinéa 3 de l’article 8. L’aliéna 3 à problème, finalement supprimé, conditionnait l’organisation des élections législatives et présidentielle aux conclusions du recensement et de l’identification de la population par l’ONIP. C’est le résultat, a-t-on appris, d’un compromis entre parlementaires de la Majorité et de l’Opposition.
Dans l’opinion, la tension a baissé d’un cran. Déjà, le vendredi 23 janvier, la plénière du Sénat consacrée à l’examen et adoption de la nouvelle loi électorale avait été suivie en direct par les Kinois, comme s’il s’agissait d’une sortie des Léopards à la Coupe d’Afrique des Nations. Jamais la RTNC n’a autant battu le record d’audience, du moins depuis la fin de son monopole dans l’espace médiatique congolais, il y a près de 25 ans. La modification, apportée par le Sénat à l’alinéa 3 de l’article 8 de la loi électorale, se limitait à annihiler tout lien entre l’organisation des élections et le recensement de la population. Une annonce qui avait occasionné, à la minute, une explosion de joie dans la rue.
Minaku va plus loin
Le Président du Bureau de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, a fait plusieurs annonces allant dans le sens de détendre l’atmosphère politique en RDC. Comme pour s’approcher de monsieur tout le monde, Aubin Minaku s’est exprimé en langues nationales : dans un Tshiluba approximatif, un Kikongo à perfection, un Swahili très bon et dans un Lingala excellent. Il a déclaré avoir entendu le message du peuple, hostile à des tripatouillages de la Constitution. La session extraordinaire du Parlement, rappelait-il, n’avait pas pour objectif de toucher à la loi fondamentale pour prolonger un quelconque mandat. Les élections auront lieu dans le délai. La CENI a désormais les coudées franches pour rendre public le calendrier électoral. L’alinéa 3 querellé de l’article 8 de la nouvelle loi électorale est simplement supprimé. Qui dit mieux ?
La marche de ce lundi 26 sans objet
Les avancées obtenues au Sénat et à l’Assemblée nationale viennent couper l’herbe sous les pieds de certains opérateurs politiques qui continuent à lancer des appels à manifester. Des tracts ont même été distribués. Une intransigeance qui ne s’explique presque plus pour le moment, l’Assemblée nationale et le Sénat ayant, à défaut de procéder au retrait de la loi électorale, supprimé les dispositions à problème. Les mêmes qui auraient, dans l’entendement des opposants, permis un glissement du calendrier, pour ne pas dire un retardement des élections.
Un peu d’intox
S’il n’y a plus de raison valable pour recourir une nouvelle fois à la rue, des pêcheurs en eaux troubles ne manqueront sans doute pas d’en inventer quelques prétextes. Une folle rumeur, par exemple, de plus en plus persistante rapporte que le Cardinal Laurent Monsengwo aurait appelé les catholiques à battre le macadam, ce lundi 26 janvier. L’objet de la marche serait le rétablissement du signal de la radiotélévision catholique Elykia. Pourtant, selon certaines sources dignes de foi, le Cardinal n’a fait qu’appeler les Congolais à la vigilance. Depuis Bruxelles où il se refait la santé, Etienne Tshisekedi, président national de l’Udps, a invité le peuple à maintenir la pression sur le pouvoir. Cela pouvait s’expliquer avant la suppression de l’alinéa 3 de l’article 8. Car, la crainte était que l’Assemblée nationale impose son véto à la modification des Sénateurs. Puisque les choses ne sont pas ainsi, il est important de démobiliser la rue.
Déjà, un lourd bilan
La semaine qui vient de s’achever a été particulièrement difficile à Kinshasa. La ville a connu un tel déferlement de violence que l’on a craint l’apocalypse. Des dizaines de jeunes ont perdu la vie lors des manifestations publiques qui ont, par endroit, donné lieu à des scènes de pillages. Les familles n’ont pas fini de faire le deuil ou de penser les plaies qu’on leur demande d’envoyer, une fois de plus, les enfants dans la rue. Mais pourquoi faire ? Pour assouvir les appétits gloutons de certains politiciens ?

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe