Tension à Kinshasa : L’opposition et la Société civile maintiennent la pression !

(La Prospérité)

A Kinshasa, la tension reste tendue dans certains quartiers où les manifestants persistent et signent contre les modifications de la loi électorale. Des émeutes ont commencé les 19 et 20 janvier 2015, lorsque des milliers d’individus parmi lesquels des étudiants, suite à l’appel de l’opposition pour protester contre la révision de la loi électorale, ont été violemment réprimés par les forces de sécurité qui ont fait usage de gaz lacrymogène et de tirs à balles réelles.
Les affrontements avec forces de l’ordre ont eu lieu dans le quartier Salongo dans la commune de Lemba, mais aussi à Ngaba, à Matete et au Rond-point Victoire, à Kasa-Vubu, zone située à l’extérieur du Palais du Peuple.
Les différentes structures de la société civile (ONGDH, église catholique et la Ligue des Electeurs) ont également profité de ces manifestations populaires pour réclamer justice contre la disparition et l’incarcération de plusieurs activistes de droit de l’homme en RDC. Notamment : Fidèle Bazana, chauffeur de Floribert Chebeya, Président de la Voix des Sans Voix (VSV) assassiné ainsi que Christophe Ngoyi et Albert Matandu Nkiti, activistes de droit de l’homme, portés disparus.
Egalement, les membres de l’association «Lwanzo Lwa Mikuba» ont saisi l’occasion, pour protester contre l’arrestation de leur leader Vano Kiboko. Il est reproché à cet acteur politique de s’être prononcé contre la révision constitutionnelle.
A Kasa-Vubu, plusieurs jeunes, parmi les manifestants, ont été arrêtés et mis en détention dans des endroits inconnus.
Cette coalition entre la société civile et l’opposition congolaise fait monter la pression contre Kabila, qui veut se maintenir au pouvoir au-delà de 2016.
Dans la foulée des échauffourées ont eu lieu entre les éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC), la Garde Républicaine (GR), déployés à travers la ville pour disperser les manifestants.
Dans un communiqué de presse, le Chef de la Mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC déplore plusieurs décès et blessés parmi les manifestants et les forces de l’ordre à Kinshasa.
«Je déplore les morts et les blessés suite aux incidents qui se sont produits hier matin à la suite des violentes manifestations, et l’usage de la force létale par les forces de sécurité qui s’en est suivi. L’usage de la force par les forces de l’ordre doit toujours être proportionné, imposé par la nécessité, et en dernier recours », a souligné Martin Kobler.
Pour sa part, le Cardinal Laurent Monsengwo, Archevêque de Kinshasa, a demandé aux forces de l’ordre de ne pas tuer leurs concitoyens.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe