(La Prospérité)
Le désormais Ex Représentant Spécial Adjoint du Secrétaire Général de l’ONU en RDC, Abdallah Wafy, a dit au revoir aux responsables des médias qui l’ont accompagné pendant son long séjour congolais. Pour ce faire, Wafy les a réunis, jeudi 26 février, au siège de la Monusco à Kinshasa. Les échanges ont duré environ deux heures, tellement qu’il y avait beaucoup de choses à se dire et de bons et mauvais souvenirs à partager. Comme mauvais souvenir, qui le marquera peut-être toute sa vie, Abdallah Wafy retiendra la prise de la ville de Goma par les rebelles du M23. Alors qu’il était chargé des opérations militaires. Abdallah Wafy s’en va servir le Niger, son pays natal, comme Ambassadeur permanent à l’ONU. Il laisse la RDC, engagée dans la traque contre les rebelles rwandais des FDLR, dans une brouille avec la Monusco. Son souhait le plus ardent, c’est la neutralisation des FDLR. Depuis New York, son futur point d’attache, Wafy aura du mal à fermer les yeux si les opérations militaires contre les FDLR ne produisaient pas les résultats attendus. C’est la raison pour laquelle il demande aux autorités de la RDC de reconsidérer la décision de renonciation à tout soutien de la Monusco. Certes que des divergences existent entre les deux parties. Mais, dans l’intérêt supérieur de l’immortelle Nation congolaise, il faudrait privilégier le juste milieu. L’ancien N°2 de la Monusco garde du Président Joseph Kabila l’image d’un homme qui a plusieurs fois déclaré sa volonté de réduire les groupes armés étrangers et nationaux opérant à l’est du pays. Wafy se félicite, tout de même, du début de la traque contre les FDLR. Les actions, en même temps, doivent être soutenues. La présence des rebelles rwandais en RDC est une question très délicate. L’ensemble de la sous-région des Grands Lacs est concerné. En 20 ans de présence dans la partie orientale du pays, les FDLR ont réussi à se mêler dans la population congolaise, à telle enseigne qu’il devient difficile de faire la différence avec les autochtones.
Une nouvelle résolution de l’ONU en route
La Monusco fait, parfois, objet de beaucoup de critiques absurdes. Pourtant, la mission onusienne n’agit jamais en dehors du mandat lui confié par le Conseil de Sécurité. Jusque-là, toutes les missions assignées à la Monusco nécessitent la collaboration des autorités congolaises. Voici qu’une nouvelle résolution sur le mandat de la Monusco est en cours de rédaction. Généralement à l’ONU, la plupart des résolutions sur l’Afrique sont initiées par la France. C’est le moment indiqué pour faire du lobbying. A la question d’un journaliste sur la mission de bons offices que devrait mener la Monusco, Abdallah Wafy a estimé qu’un dialogue constructif est vivement recommandé pour l’unité de la RDC. Sur le calendrier électoral, il n’appartient pas à la Monusco de faire le choix des élections à privilégier. Ainsi, s’il y a des Congolais qui voudraient que la Monusco joue un quelconque rôle dans le processus électoral en cours, il serait mieux pour eux d’aller à New York.