Bandundu : la société civile dénonce la spoliation des domaines de l’Etat à Kikwit

(Mediacongo.net)

La problématique de la spoliation des espaces ou des immeubles réservés à l’Etat continue à faire couler beaucoup d’encre à Kikwit, ville économique de la province du Bandundu. Plusieurs voix se sont déjà élevées pour décrier cette situation mais sans succès. Toutefois, des compatriotes de cette ville de l’Ouest de la RDC ne croisent pas les bras.
Maintenant, c’est le tour de la coordination urbaine de la Société civile de hausser le ton. En effet, dans un mémorandum adressé au parlement provincial, la société civile estime que les espaces et des immeubles réservés à l’Etat sont en voie de disparition dans la ville de Kikwit.
« Certains particuliers achètent des terrains et construisent au vu et au su de tout le monde sans être inquiétés », indique le mémo.
Le même texte cite, à titre d’exemple, un certain nombre de terrains spoliés. Il s’agit de quelques parcelles situées sur l’avenue Lukengo, quartier résidentiel à Kikwit Plateau ; la concession de la 11ème région militaire morcelée, engendrant un flou entre le terrain du service de cadastre et la région militaire.
Sur la liste figure, également, la spoliation du terrain de la Régie des voies aériennes (RVA) à Kikwit 3, quartier Ndeke-Zulu, commune de Nzinda où plusieurs personnes ont construit leurs maisons d’habitation. A cela s’ajoute l’espace réservé au PNR (Programme national riz) en ville basse dans la commune de Lukolela, la concession qui est proche de la résidence du président de la République, toujours dans la commune de Lukolela, ainsi que la parcelle abritant l’auditorat militaire.
La même situation avait été dénoncée par le maire de Kikwit, Léonard Mutangu, dans son mot de circonstance, à l’occasion de l’atelier de formation des députés provinciaux concernant l’élaboration des édits et la réédition des comptes. Le maire avait sollicité l’intervention du parlement provincial afin qu’une solution adéquate soit trouvée une fois pour toutes.
« La société civile a raison de faire cette dénonciation, car cette situation déshonore notre ville, même notre province. Plusieurs personnes, même des autorités doivent apprendre à respecter les biens publics », déclare Papy Ntunene, un des préfets des études dans la ville de Kikwit.

Recommandé pour vous

A propos de l'auteur : Adeline Marthe