(Radio Okapi)
Des personnes retournées du Congo Brazzaville après la vague d’expulsion de l’année dernière ont envahi depuis plusieurs mois les abords du stade Cardinal Malula et la maison communale de Kinshasa. Une centaine de sans abri y vivent dans des conditions précaires. Le gouvernement s’attèle à trouver une solution durable à cette situation, a affirmé lundi 23 février le ministre du Genre et Famille qui gère les Affaires sociales, Bijou Mushitu Kat.
C’est un spectacle désagréable qu’offre l’avenue Kalembe-Lembe, à son croisement avec l’avenue Kasa-Vubu, où sont concentrés les retournés de la République du Congo. La plupart de ces personnes ont été expulsées de Brazzaville lors de l’opération policière “Mbata ya Bakolo” contre les immigrés clandestins en 2014.
Dans le lot de ceux qui squattent le stade Cardinal Malula figurent des personnes qui sont revenues de Maluku après la fermeture de ce camp d’hébergement provisoire. Il y a aussi celles qui étaient expulsées de Pointe-Noire, mais également des personnes sans domiciles fixes habitant Kinshasa.
Tous ces nécessiteux ont fabriqué des abris de fortune, des tentes recouvertes de bâches ou des pagnes. Pour survivre, ils comptent surtout sur les cœurs charitables. Les passants qui empruntent l’avenue Kalembe-Lembe sont envahis par de petits enfants et leurs parents qui réclament argent, riz, sucre, savon ou toute autre aide.
Les plus petits occupent leur journée à jouer dans les flaques d’eau à proximité du lieu où les adultes s’adonnent à leurs travaux ménagers.
«Le gouvernement n’a pas croisé les bras et s’est décidé et s’est engagé totalement pour que tous ces gens-là puissent rentrer dans leurs familles respectives», affirme de son côté Bijou Mushitu Kat, ministre du Genre, Famille et Enfant.
Elle regrette par ailleurs que certaines personnes ayant bénéficié des aides du gouvernement pour rentrer dans leurs familles sont revenues camper devant ce stade.