(RRSSJ)
CEFOP/DH
CENTRE D’ETUDES ET D E
FORMATION POPULAIRES
POUR LES DROITS DE L’HOMME
ONG de défense des droits de l’homme
Et de développement démocratique
APPEL D’URGENCE : « La Prison centrale de Mbujimayi, en proie à l’épidémie de la tuberculose : 52,4% de cas de tuberculose avérés chez les détenus dépistés !!! »
Mbuji-Mayi, le 27 février 2014 – Le Collectif des Organisations de défense des droits de l’homme et des personnes privées de liberté du Kasaï Oriental sous le lead du Centre d’Etudes et de Formation Populaire pour les Droits de l’Homme, (CEFOP/DH), est très inquiet de la recrudescence de la tuberculose à la prison centrale de Mbujimayi et tire une sonnette d’alarme pour une intervention efficace et urgente.
En effet, au mois d’octobre de l’année 2014, il a été détecté quelques cas très avérés de la tuberculose auprès des détenus de ladite prison par la coordination provinciale de lutte contre la tuberculose en appui au médecin soignant affecté à ladite structure pénitentiaire.
A ce jour, soit seulement quatre mois après, le taux de prévalence s’est accru au double, par rapport aux précédents cas enregistrés au sein de la Prison Centrale de Mbuji-Mayi. Il est, ainsi, documenté et rapporté ce qui suit :
• Population carcérale est chiffrée à 893 en date du 25 février 2015 ; • A cette même date, déjà 131 cas de tuberculose sont avérés sur une moyenne de 250 personnes en détention dépistées ; soit 52,4% des personnes dépistées lesquelles représentent 14,66% de la population carcérale ; • 1 cas de décès déjà enregistré; • Et le dépistage continue.
Face à cette catastrophe, quelques mesures provisoires en vue de limiter le risque de contamination sont prises par les autorités ayant la charge de gestion de cette structure après le passage d’une commission venue de Kinshasa. Au nombre de ces mesures, il a été décidé l’isolement de tous les détenus atteints dans un seul local1, le port de masque, la limitation de certains droits dont celui de libre circulation …
Cependant, de l’analyse faite, l’ensemble de ces mesures inquiète plus qu’elles ne rassurent quant au risque de contamination et danger auquel reste, permanemment exposé le reste des détenus, le personnel pénitentiaire, les visiteurs, les autres acteurs intervenant à la prison (tribunal en foraine, parquet, avocats,…) ainsi que l’environnement immédiat de la prison si jamais les mesures durables sont encore retardées.
Si l’on n’y prend pas garde, il y a risque que cela devienne une sorte d’épidémie pour la ville de Mbuji-mayi et ses environs alors qu’aux termes de l’article 18 alinéa 5 de la Constitution de la République Démocratique du Congo, il est libellé ce qui suit : « Tout détenu doit bénéficier d’un traitement qui préserve sa vie, sa santé physique et mentale ainsi que sa dignité ».
Il apparaît donc une urgence de songer comment pallier à cette crise en préservant un environnement sain au bénéfice de l’ensemble des détenus ainsi que des autres acteurs.
De ce fait, le collectif en appelle à la responsabilité de l’Etat Congolais (Gouvernement provincial et central) à favoriser avec célérité la restauration de l’environnement dans la prison centrale de Mbujimayi à travers la prise des mesures réalistes et durables de prise en charge correcte et globale des détenus. Et, en même temps, il plaide auprès des structures nationales et internationales pour la mobilisation des moyens techniques, logistiques et financiers ou toutes autres mesures palliatives aux fins de venir au secours de victimes de cette catastrophe et sauver les meubles.
Pour le Collectif :
Le CEFOP/DH
National Etranger
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