(Groupe l’Avenir)
Quinze ans durant, la Mission des Nations Unies au Congo n’a pas su imposer la paix en République Démocratique du Congo. Plusieurs rebellions, agressions de l’extérieur ont miné le pays avec la complicité de certains consortium et grandes entreprises minières pour qui c’était une aubaine.
Depuis des lustres, la MONUC était venue sur invitation du gouvernement de la République en vue de l’épauler pour l’instauration de la paix dans les deux Kivu et la Province Orientale, provinces qui ont connu autant de rebellions.
D’ailleurs, les preuves sont éloquentes lorsque la bourse de New York indique que le Rwanda est le premier pays exportateur du cobalt. Où le Rwanda a-t-il produit ce cobalt alors que son sol n’a aucun minerai ?
Le comportement de la Monusco depuis 15 ans au Congo a suscité autant d’interrogations dans le chef des analystes politiques, des élus du peuple et même de la population. Quel a été le rôle réel de la Monusco ? Pour les uns, elle avait pour rôle de maintenir la paix. 15 ans durant, elle n’arrive pas à maintenir cette paix malgré les dispositifs imposants de son armée. La MONUSCO n’avait-elle pas assisté impuissante aux atrocités des civils à Goma, cette ville montagneuse de l’Est de la RD Congo.
D’aucuns n’ignorent pas que la population de l’Est de la RD Congo qui vit au quotidien l’agression des pays frontaliers, n’a pas besoin de voir cette Monusco dans leur coin.
Au nom de quelle souveraineté la Monusco doit-elle avoir un regard dans la politique interne d’une nation ? Cette MONUSCO peut-elle donner des ordres à un gouvernement tel que celui des Etats-Unis d’Amérique, même de la Chine ou de l’Afrique du sud ? Le Congo n’est pas n’importe quel pays sous tutelle des Nations Unies comme certains le pensent. La décision prise par le Chef de l’Etat Joseph Kabila devant une vingtaine de diplomates accrédités dans son pays a été saluée par plusieurs responsables des Etats africains. De la Côte d’Ivoire, en passant par le Ghana, le Niger, le Sénégal, tous les auditeurs sur RFI l’ont salué.
L’attitude des diplomates accrédités en RD Congo énerve les consciences des acteurs politiques au vrai sens du mot. La diplomatie est régie par des règles et principes du respect de l’Etat accrédité. Ces diplomates parfois font du zèle de s’ingérer dans des affaires internes de la RDC à cause de l’immaturité politique de certains Congolais en quête du pouvoir pour le pouvoir.
De toute évidence, les propos de la Monusco qui a exigé du gouvernement de la République le retrait de ses officiers nommés, constitue un affront grave à un Etat souverain. Les historiens ont le droit de s’interroger si les termes du mandat de la Monusco consisteraient à dicter le Gouvernement de la République dans le choix de la nomination de ses officiers, ou cette mission des Nations Unies avait été invitée par le Gouvernement de la République à l’épauler dans la restauration de la paix dans la Région des Grands Lacs en proie à des conflits éternels.
Non Kunda no Job ! No FDLR, no job pour la Monusco
Devoir de mémoire exige, le cas du Belge Karel de Gucht est illustratif lorsque ce diplomate belge voulait donner une leçon politique au Chef de l’Etat, Joseph Kabila. Personne n’ignore que la Belgique avait payé le prix le plus fort. Elle avait été obligée par la RD Congo d’écarter son diplomate si elle veut garder les bonnes relations avec le Congo. Le pays de Lumumba, de M’Zée Laurent Désiré, doit être considéré comme tout autre pays, dont les rapports ne sont plus de maitre à l’élève.
Le cas sous examen du bras de fer entre le Gouvernement congolais et la Monusco étonne plus d’un. Personne n’ignore qu’à chaque fois que le mandat de cette institution arrive à terme, un cas conflictuel se crée à l’Est du pays pour justifier son maintien au pays. Tout le monde se souviendra d’une citation « No Kunda, no job ». Elle se vérifie dans le refus de la Monusco d’accompagner les FARDC dans la traque des FDLR, lorsque les Congolais pensent que le refus de traquer les FDLR est similaire à « No FDLR, no job », pour ces fonctionnaires de la Monusco qui doivent s’interroger sur leur futur incertain (chômage) au cas où la RD Congo recouvrait la paix. Les astuces de la Monusco, ses caprices sont connus des esprits éveillés. Les congolais du nord, du sud, de l’Est et de l’ouest sont d’avis, lorsqu’ils constatent que la Monusco qui s’est décidée de ne pas accompagner les FARDC dans la traque des FDLR doit quitter hic et nunc la RD Congo.
La question que les observateurs et analystes politiques ne cessent de s’interroger est celle de savoir, pourquoi la communauté internationale et sa Monusco s’acharnent sur la RD Congo de démocratiser l’espace politique, de favoriser le dialogue entre congolais, alors que les pires pays criminels qui ont favorisé le génocide, qui refusent d’ouvrir l’espace politique dans leurs pays, sont aux mamelles de cette communauté et des Nations Unies qui distribuent même les points de bonne gouvernance. Ne donnons-nous pas raison au Christ, lorsqu’il disait dans l’Evangile de Matthieu, en illustrant l’envahissement de Rome à Jérusalem : « C’est pourquoi, lorsque vous verrez l’abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint… ». Les congolais ne veulent plus de la Monusco. Le fait de décider d’aller traquer les FDLR seul, le Gouvernement congolais a donné un message clair : la Monusco n’a plus sa place en RD Congo. C’est ici le lieu même de rafraîchir la même des congolais, que la présence de la Monusco a beaucoup pesé dans le domaine mobilier. Sa présence a occasionné l’augmentation de prix de loyer. Pourtant, les congolais n’ont jamais eu l’audace de fixer le prix de loyer à plus de 200$.