Nord-Kivu : Reddition de 28 rebelles dont 8 FDLR à Masisi

(Groupe l’Avenir)

Le porte-parole militaire de la Force de la MONUSCO, le lieutenant-colonel Félix Prosper Basse, a fait hier à la conférence de presse hebdomadaire des Nations-Unies, son traditionnel tour d’horizon de la situation sécuritaire et militaire en République démocratique du Congo.
Ainsi, a-t-il indiqué qu’en Ituri en Province Orientale, les violations récurrentes des droits de l’homme commises par les miliciens du Front de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu, constituent une menace sérieuse et une source de préoccupation majeure sécuritaire dans la partie méridionale de ce district.
Ces miliciens du FRPI ont tué mardi 24 février dernier, le chef du village Bau, situé à 10 kilomètres au Nord-Ouest de Soke, dans le groupement de Baviba, pour avoir résisté fermement à une tentative de pillage. Cependant, le colonel Basse a rassuré que cette augmentation des atrocités commises contre les populations civiles par les éléments résiduels du FRPI est étroitement surveillée par les Forces onusienne et congolaise, qui poursuivent sans relâche la neutralisation de ce groupe rebelle.
La situation sécuritaire jugée volatile au Nord-Kivu
Au Nord-Kivu, a-t-il dit, la situation sécuritaire est jugée volatile bien que demeurant sous contrôle des forces loyalistes. Ces dernières poursuivent la conduite des opérations contre les rebelles de l’Alliance des forces démocratiques (ADF) et l’activisme des groupes armés, respectivement dans le territoire de Beni et dans d’autres territoires de la province du Nord-Kivu, affirmé le porte-parole militaire de la Monusco.
L’activisme des groupes armés a également été observé dans certains territoires de la province du Nord-Kivu, renchérit-il. Il s’agit notamment à Walikale où des éléments appartenant au groupe Mayi-Mayi Nduma Défense du Congo-Renouveau (NDC-R), faction dissidente de NDC-Cheka, aux ordres de Guidon (ancien commandant en second de Cheka), voulant neutraliser toute présence des rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) dans cette partie du Nord-Kivu, ont lancé des attaques dans la région de Bukumbirwa, située à 25 kilomètres au Nord de Pinga et 65 kilomètres au Sud de Luofu.
« La situation sécuritaire dans la région demeure toujours tendue et volatile. Les Fardc, soutenues par la Force de la Monusco, mènent des opérations rigoureuses visant à mettre un terme à cet activisme grandissant et aux rivalités entre les groupes armés au Nord-Kivu », a souligné le lieutenant-colonel Félix Basse.
Dans le territoire de Masisi, a-t-il ajouté, des meurtres des populations civiles ont été rapportés suite à l’activisme des groupes armés. Et de poursuivre, du 18 février 2015 à ce jour, 28 éléments des groupes armés, dont 8 FDLR, se sont rendus aux troupes des Forces onusienne et congolaise déployées à Kashebere, Kiwanja, Ngwenda, Tongo et Bukombo.
Au Sud-Kivu, les Forces onusienne et congolaise maintiennent l’environnement sécuritaire sous leur contrôle. Notamment, par la conduite de l’opération « Kamilisha Usalama 2 » (renforcer la paix 2) contre les rebelles du Front national de libération (FNL) dans le territoire d’Uvira, ainsi que ceux des autres groupes armés actifs dans d’autres territoires de cette province. Le porte-parole militaire de la Monusco a aussi confirmé le lancement de l’opération « Sukola 2 » visant à neutralise des FDLR, le mardi 24 février dernier, dans la province du Sud-Kivu.
Des attaques récurrentes des miliciens au Katanga
Le climat sécuritaire au Katanga est marqué par des attaques récurrentes des miliciens pygmées contre les villages appartenant aux ressortissants de la communauté Luba, dans les localités situées au Nord-ouest du territoire de Manono et en direction de Nyunzu. Les rapports ont également fait état de la résurgence d’activités négatives des miliciens Mayi-Mayi Bakata-Katanga aux ordres du chef rebelle Bakwanga, près de Saleh (198 kilomètres au Nord-est de Manono), le long de la rivière Labalaji wa Mubanga, située à 12 kilomètres à l’Est de la zone aurifère de Katonge, où ils perçoivent illégalement des taxes et rançonnent les populations.
Les FARDC ont initié des opérations contre ces miliciens, dans le but de mettre un terme à leur influence dans plusieurs régions du territoire de Manono.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe