(Mediacongo.net)
Ils étaient encore présents hier, mercredi 4 mars 2015. Cette fois-là, dans les installations de la Monusco. Ils, ce sont les opposants congolais qui ont déposé leur calendrier électoral réaménagé à la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo, Monusco. A l’opposition, l’on soutient l’hypothèse selon laquelle la question reste posée aux congolais, et non à la communauté internationale car, ce sont les congolais qui décideront de leur sort. ‘’La communauté internationale nous accompagne, elle ne fera pas à la place des congolais’’, a déclaré Ingele Ifoto, Porte-parole de l’opposition.
L’opposition poursuit avec sa démarche, celle de déposer le calendrier électoral réaménagé dans toutes les institutions compétentes. Après la Commission Electorale Nationale Indépendante, les Hauts Cadres des partis et regroupements politiques de l’opposition et de la société civile se sont rendus hier, mercredi 4 mars 2015, au quartier général de la Monusco, dans la commune de la Gombe. En l’absence du Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, cette grande délégation composée de Joseph Olenghankoy, Ingele Ifoto, Jean-Pierre Lisanga, Kalele Kabila, Pascaline Kudura, Moïse Moni Della, … ont été reçus par Ray Torres, Directeur des affaires politiques à la Monusco.
Leurs échanges ont tourné autour du calendrier électoral réaménagé par les experts de l’opposition politique congolaise. Réagissant sur cette problématique, ce haut cadre de la Monusco a promis de le soumettre à qui de droit, c’est-à-dire, au Représentant Spécial du SG des NU, pour le traitement. Après le dépôt de leur proposition du chronogramme électoral, les opposants ont exprimé leur satisfaction d’avoir remis ce document à la Monusco qui est non seulement un partenaire de taille pour la République Démocratique du Congo, mais aussi qui accompagne le pays de Lumumba en ce qui concerne la recherche de la paix. Devant la presse, Ingele Ifoto a tenu à éclairer la lanterne de la population congolaise sur le sens de la démarche. Pour lui, la communauté internationale ne peut pas agir à la place des congolais. ‘’Le message est simple, nous pensons que la solution se trouve entre les mains des congolais. Mais, nous sommes venus parce que la communauté internationale a l’obligation de nous accompagner. Nous sommes venus faire le même exercice que nous avions fait à la CENI. En réalité la question était destinée à la CENI, ici nous sommes venus déposer la copie de nos propositions sur le calendrier électorale.
Nous attendons la réaction de la CENI, parce que la primeur leur ai réservée’’, a-t-il indiqué. A en croire ses propos, le calendrier publié par la centrale électoral est inconstitutionnelle et mérite d’être réaménagé. ‘’Nous avions qualifié le calendrier d’irréaliste, d’aléatoire, d’inconstitutionnelle, d’hypothétique, et nous avions apporté des propositions de réponse quant à ce. La Monusco n’a pas de suite à nous donner, la question est entre les congolais, nous sommes allés avec des propositions, la communauté internationale n’est pas là pour faire à la place des congolais. Nous avons fait ce que nous avons pu faire et nous attendons la réponse de la CENI’’, a-t-il poursuivi.
Faisant partie de la délégation, Madame Lusamba Teacher, Personnalité politique de l’opposition, n’a pas gardé sa langue en poche. Pour elle, le calendrier proposé par l’opposition va, non seulement déconstiper le processus électoral en RDC, mais aussi faire en sorte que tous les congolais se retrouvent.
‘’Nous sommes venus déposer notre calendrier. Ce calendrier va faire en sorte que le peuple congolais puisse se retrouver. En commençant par les provinciales, les gouverneurs et les sénatoriales, la CENI aura fait œuvre utile. En 2016, c’est là où nous allons passer maintenant aux législatives nationales et à la présidentielle, les locales seront fait en 2017. Là, on ferait des choses en bonne et due forme. Aujourd’hui, aucun congolais ne peut vous dire qu’il connaît son regroupement. Alors, pourquoi mettre la charrue avant le bœuf ?’’, s’est-elle interrogée. Il reste que les copies de ce calendrier seront déposées dans toutes les instances de prise de décisions. La prochaine étape sera connue incessamment. Mais, il sied de souligner que l’Assemblée nationale et le Sénat sont aussi visés par l’opposition.