(La Prospérité)
Des hommes en armes ont tué cinq chefs militaires et civils locaux ce mardi 17 mars dans la matinée dans la cité de Bunagana (environ 30 km de Goma) frontalière à l’Ouganda. Parmi les victimes, on compte notamment le chef de groupement de Jomba, dans le territoire de Rutshuru, des responsables locaux de la sécurité et de l’armée congolaise.
L’incident a eu lieu vers 5 heures du matin. Les victimes sont notamment, le chef de groupement de Jomba, Alphonse Nduhirahe et son garde du corps, un commandant de l’armée congolaise, le chef de la police de Bunagana, et un membre des services de sécurité de Bunagana.
Ces autorités locales allaient pour boucler un hôtel de la place afin de vérifier des allégations selon lesquelles des personnes susceptibles de troubler l’ordre public s’y cachaient, lorsque des hommes armés ont surgi, leur ont tiré dessus, les tuant sur le coup, rapportent des sources de la société civile locale.
Les autorités de Bunagana n’ont pas pu être jointes. Les responsables militaires du secteur des Forces armées de la RDC à Rutshuru ont confirmé les faits. Ils disent avoir déjà dépêché une équipe de renseignement militaire sur place pour recueillir plus d’informations sur cet incident et prendre les dispositions sécuritaires adéquates.
Sans trop de précision, des sources de la société civile de Rutshuru pensent que les auteurs de cette tuerie auraient des liens avec l’ex-mouvement rebelle du M23 qui avait de Bunagana leur fief politique. Une allégation qui n’est encore confirmée par aucune autre source.
Les corps des victimes ont été acheminés à la morgue de l’hôpital général de Rutshuru.