(La Prospérité)
Arrivé à Kinshasa la veille, Hervé Ladsous, Secrétaire Général adjoint des Nations Unies en charge des opérations de maintient de la paix, a rencontré hier, mercredi 22 avril 2015, M. Evariste Boshab, Vice-premier Ministre, Ministre de l’Intérieur et Sécurité. C’était en son cabinet de travail où ce dernier était accompagné de l’équipe en charge de la sécurité en RDC. Actualité oblige, leurs échanges se sont focalisés essentiellement sur l’organisation des élections, et la situation sécuritaire qui prévaut, surtout dans la partie orientale de la RD. Congo, où les groupes rebelles ont refait surface. A l’en croire, il est important que les Fardc et les éléments de la Monusco travaillent de connivence, afin d’aboutir à une stabilité pérenne sur toute l’étendue de la République.
Se basant sur la résolution 2211 du Conseil de sécurité de l’ONU, voté dernièrement à New York, Hervé Ladsous indique que la Monusco a reçu, également, pour mission de faire en sorte que le processus électoral se passe dans des conditions respectueuses, tradition démocratique exige. Cela, dans le cadre de la mission de bons offices lui assignée. Seulement, il ne faut pas croire que les Nations Unies ne seront là que pour transporter les urnes, d’autant plus qu’en 2011, les élections n’étaient absolument pas impeccables sur le plan technique, mais, convenable. Donc, point n’est besoin de croire qu’il en sera encore le cas cette fois.
Par rapport aux massacres qui ont repris à Beni dans la Province du Nord-Kivu, et pour lesquels Martin Kobler a directement réagi, il signe et persiste qu’il faut poursuivre les efforts en vue de laisser s’exprimer la résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU. Ce, afin de neutraliser tous les groupes armés, qui ont longtemps sévi et causé des victimes dans ce coin de la République. Toutefois, il reconnait que beaucoup a été fait contre les ADF l’année dernière, avec comme conséquence, des FARDC qui en ont payé un prix élevé. En réalité, ce n’est pas le seul groupe, car, les FDLR et autres continuent à ennuyer la population. «Pour mettre fin à cela, il faut y travailler ensemble activement», a-t-il martelé.
Quant au sujet lié à la réduction des soldats de maintient de la paix, il renseigne que c’est tout le sens de dialogue stratégique engagé depuis quelques temps avec les Autorités Congolaises. Cependant, tout n’est pas facile à régler et il y a des points d’entendement. Il accepte tout de même l’idée selon laquelle, la MONUSCO doit être, à terme, redimensionnée. Mais, c’est une modification qui doit se faire après les modalités, puisqu’il faut voir comment s’y prendre. Quoi qu’il en soit, il y a nécessité d’en parler dans un esprit de confiance, d’autant plus que dans la MONUSCO, il est prévu d’aider la RDC à se positionner dans une stabilité pérenne.
Il faut signaler que cette visite de cinq jours, fait suite à l’adoption de la Résolution 2211 par le Conseil de Sécurité de l’ONU, qui vise le renforcement de la coopération entre la MONUSCO et le Gouvernement Congolais, à travers la conduite du dialogue stratégique en cours.
