(Radio okapi)
Le commandant adjoint des forces de la Monusco, le général Jean Baillaud, appelle à des actions militaire conjointes avec les Forces armées de la RDC contre les rebelles ougandais des ADF afin de prévenir les massacres des civiles à Beni dans le Nord-Kivu. Il a lancé cet appel mardi 19 mai après sa visite dans plusieurs villages et localités victimes des massacres des civils dans le territoire de Beni.
« Ce que les populations attendent ici, c’est qu’on arrête ces tueries. En terme de sécurité des populations nous insistons pour que nos forces appuient les FARDC et soient aux plus proches de la réalité des souffrances que vit la population de manière à améliore, non pas l’intervention post-massacre mais la prévention », a affirmé le général Jean Baillaud.
Selon lui, les actions conjointes FARDC-Monusco doivent aboutir à la protection des civils et l’arrestation des auteurs des actes criminelles.
« [Nous devons] obtenir des résultats. C’est-à-dire arrêter les gens. Je pense que vous avez posé la bonne question, quelle est leur identité ? Il faut qu’on arrête ces gens-là. C’est une action militaire, c’est une action policière, c’est aussi une action collective qui intéresse la population. Il faut qu’on démantèle en particulier l’organisation de ce groupe la », a affirmé le général Jean Baillaud.
Il a souligné que l’arrestation en Tanzanie du chef des rebelles ougandais des ADF, Jamil Mukulu, est un « événement extrêmement important ».
La ville et le territoire de Beni ont été le théâtre de nouvelles tueries ces derniers jours. Une vingtaine de personnes ont été tuées à la machette dans la nuit du mardi à mercredi 12 mai à Mapiki et Sabu, deux villages du secteur de Beni–Mbau. La veille, six personnes ont été tuées au quartier Kalongo, non loin de l’aéroport de Mavivi, dans le territoire de Beni. Ce qui avait porté à treize le nombre de civils tués en l’espace de trois jours dans ce territoire.
Dans son rapport publié le 13 mai dernier, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a noté qu’environ 237 civils ont été tués entre octobre et décembre 2014. Parmi les victimes, il y a 65 femmes et 35 enfants. Les rebelles ougandais de l’ADF sont accusés d’avoir perpétré ces meurtres.