(La Prospérité)
Dans le souci de remédier aux viols perpétrés dans des provinces victimes des conflits armés, le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Bunia, dans la province Orientale, organise une audience foraine. Ceci, en collaboration avec le Bureau du Représentant Personnel du Chef de l’Etat en charge de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants. C’est depuis le 15 mai que le TGI s’est engagé dans la bataille, au cours de laquelle seront jugés 65 cas de viol
En effet, il a été constaté que le taux de violence sexuelle a évolué à une vitesse de croisière, d’où la nécessité pour les professionnels de droits humains de trouver la solution le plus vite que possible. Parmi les provinces les plus touchées, figure la Province Orientale, particulièrement le District de l’Ituri. Voilà pourquoi, pendant une semaine, soit du 15 au 21 mai 2015, le TGI va sérieusement travailler sur ces 65 cas de viol qui ont été repérés. La ville de Bunia étant celle qui concentre le plus grand nombre de plaintes pour viol, selon les statistiques.
Cette audience foraine de haute portée, vue sa qualité d’indispensabilité dans la lutte contre le sentiment d’impunité qui sévit dans ce District a, à la fois, une connotation pédagogique et éducative. Ce qui se justifie par le fait qu’elle pousse le public qui y assiste à avoir une idée sur l’existence de la justice au sein de la communauté, et d’en tirer des leçons, a indiqué le Bureau du Représentant Personnel du Chef de l’Etat. Outre ces connotations pédagogique et éducative, il faut l’avouer, l’audience foraine servira aussi de prévention, pour pousser la population à réfléchir deux fois avant d’enfreindre la loi.
Il est à noter qu’à la fin de l’audience foraine, un de ces deux sorts est prévu pour les présumés auteurs : soit, ils seront innocentés, soit condamnés, tout en gardant chacun son droit de faire appel contre une décision jugée contraire à la loi. Aussi, faut-il ajouter, c’est après que le Parquet ait rassemblé les preuves, analysé les pièces et auditionné les victimes et les accusés, qu’il a été confirmé que les auteurs de ces viols sont des civils.