A l’OCDE, un député ougandais accuse la MONUSCO de piller l’or de la RDC

(7SUR7.CD)

L’Ouganda est pointé du doigt dans tous les rapports sur le trafic illégal des minerais de l’Est de la RDC. «Même avec une documentation complète des flux de minerais importés, l’exportation frauduleuse de l’or continuera probablement de se faire à partir de l’Ouganda», avait même écrit l’ONG internationale, PAC, Partenariat Afrique-Canada. L’on croirait que la contrebande de l’or de la RDC relève d’une politique délibérée de Kampala tant les proches biologiques du président Museveni ont été nommément cités notamment par un rapport de l’ONU.

Certes Kampala a déjà reconnu exporter de très grandes quantités d’or dont une bonne partie provient de l’extérieur du pays. Mais le régime de Museveni, soucieux sans doute de redorer son image, aura remonté toutes les filières frauduleuses de l’exportation de l’or de la RDC. Résultat : la mission onusienne, la MONUSCO, alimente les réseaux des trafiquants de l’or rd-congolais. En tout cas, un député ougandais l’a récemment soutenu, urbi et orbi, devant l’OCDE, Organisation pour la coopération et le développement économique. La délégation de la RDC était naturellement présente à l’OCDE. Le coordinateur national de la commission de lutte contre la fraude minière, Pascal Nyembo, a rappelé que des véhicules de la MONUSCO ont déjà été interceptés avec des colis d’or aussitôt récupérés par ses services. Aussi Pascal Nyembo se montre-t-il réservé quant à la ferme volonté de la MONUSCO de se livrer à la contrebande minière dans l’Est de la RDC. Ici, fait comprendre Nyembo, des gens ont brandi des photos du Chef de l’Etat pour prétendre qu’ils travaillaient pour son compte. Naturellement, il s’en est suivi des arrestations. Dont 44 chinois cueillis en Province Orientale, ainsi que des Libanais. Ramenés à Kinshasa, les uns sont à ce jour dans la prison de Makala, d’autres refoulés de la RDC.

 

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe