(La Prospérité)
Dépités, les Kinois réclament « Likofi 2 ». Ils sont là parce qu’ils ont repris du service. Comme au bon vieux temps, si pas plus aujourd’hui. Les « Kuluna » défient, une fois de plus, les habitants de la ville de Kinshasa. Ils sévissent partout sans craindre la moindre réplique. Plus on les laisse agir, plus ils passeront à la vitesse de croisière. Déjà, contrairement à ce qui se passait auparavant, ces bandits commencent à s’introduire dans des maisons. C’est dire qu’ils passent à la vitesse supérieure. Si rien n’est fait au stade actuel, pour les dissuader, il faudra s’attendre à ce qu’un jour, cette armée quitte les armes blanches pour employer de grands moyens.
Pourtant, avec l’opération « Likofi I », les Kinois ont connu plusieurs mois de répit parce que les « Kuluna » étaient introuvables dans les rues de Kinshasa. On attendait même le lancement de l’opération « Likofi II » pour s’assurer que ces hors-la-loi disparaissent comme par enchantement. Mais, les ONG de défense des droits de l’homme sont allées jusqu’à demander la suspension du commandant de la Police à Kinshasa, le général Célestin Kanyama. Depuis, plus d’action sur le terrain et les « Kuluna » en ont profité, puisque leurs droits sont si chers aux yeux des organisations de défense des droits de l’homme tant nationales qu’internationales, de reprendre leur sale besogne.
Désarmée, la police ne semble plus du tout déterminée à combattre ce phénomène pour protéger suffisamment la population. Et, au moment où des agressions contre de paisibles citoyens sont signalées ça et là, les activistes locaux des droits de l’homme font la sourde oreille, en attendant sans nul doute une autre occasion d’incriminer le pouvoir. Sans aucune considération pour les victimes des « Kuluna » dont les droits passent inaperçus aux yeux des activistes des droits de l’homme. Triste réalité face à la complicité de ceux qui devraient être les premiers à dénoncer les « Kuluna », à savoir les activistes des droits de l’homme. Mais, cela ne semble pas être leur tasse de café. Pourtant, c’est le moment de tirer la sonnette d’alarme parce que le nombre d’agressions portant la signature de ces inciviques ne fait que se multiplier.
Des « Kuluna » agressent une famille à domicile à N’Djili
Plusieurs mois après l’opération « Likofi » d’heureuse mémoire, les « Kuluna » ont repris du service à Kinshasa comme au bon vieux temps. Il ne se passe plus un seul jour sans que, ça et là, on enregistre une attaque de ces bandits. Le dernier cas en date est celui de l’agression d’une famille habitant sur rue Mpese n°49 bis au quartier 4 dans la commune de N’Djili. Le sang a coulé comme on en voit en tout cas rarement dans cette maison où plus d’une dizaine de « Kuluna », on estime leur nombre à quinze, se sont signalés dans la nuit du mardi 09 au mercredi 10 juin dernier. C’est vers 2h00’ du matin que ces bandits se sont introduits dans la parcelle précitée après avoir escaladé le portail.
Une fois dans la parcelle, ils ont commencé à frapper fortement à la porte de la maison en criant « police ». Après d’interminables coups à la porte, le père résolut d’ouvrir pour leur permettre de prendre tout ce qu’ils voulaient, pourvu qu’ils épargnent la vie de sa famille. Une fois dans la maison, les « Kuluna » somment tout le monde de se coucher par terre. Sans tarder, ils se mirent à emporter tous les biens trouvés dans la maison (poste téléviseur, machine, habits, téléphones et bien d’autres biens). Mais, comme si cela ne suffisait pas et pour laisser des traces de leur passage, ils ont molesté trois membres de la famille à coups de machettes : le père, la mère et la fille aînée. Tous les trois recevaient leurs premiers soins hier à l’hôpital de référence au quartier 7 à N’Djili.
L’INDIFFERENCE DES ACTIVISTES DES DROITS DE L’HOMME
Si c’était des « Kuluna » qui avaient été attaqués par les policiers, on aurait déjà assisté, en ce moment, à une mobilisation des activistes des organisations non gouvernementales de défense des droits de l’homme. Parce qu’apparemment, pour ces structures, seuls les inciviques ont des droits et non leurs victimes. On ne sera guère étonné de constater qu’aucun activiste des droits de l’homme ne s’intéresse à cette famille. Car, il ne s’agit nullement d’un cas « rentable ». Pourtant, cette famille a perdu tous ses biens, heureusement qu’on ne dénombre aucun mort. La mère, jusque-là, était dans la salle d’opération au risque de se faire amputée une jambe. La fille, en plus d’un grand coup de machette reçu sur sa tempe gauche, pleurnichait encore suite à un autre coup de machette reçu au tibia.
Pourquoi, depuis que les « Kuluna » ont recommencé à sévir, il n’y aucune déclaration des ONG des droits de l’homme ? Faudra-t-il qu’un activiste tombe entre les mains de ces bandits pour que l’on comprenne le danger que les « Kuluna » entretiennent ? Ce cas est le énième constaté rien qu’à N’Djili après que des « Kuluna » se soient introduits dans une parcelle au quartier 7. Heureusement que la pauvre femme ciblée se mit à crier au point que tous les trente locataires se sont réveillés en sursaut. C’est là que les « Kuluna », surpris par le nombre d’habitants dans la parcelle, prirent la poudre d’escampette. Samedi dernier, au quartier 11, un père de famille s’est vu sectionner un bras et sa fillette de quinze ans violée. Là aussi, les activistes des droits de l’homme se taisent dans toutes les langues, simplement.
A QUAND LE DEBUT DE L’OPERATION « LIKOFI II » ?
La commune de N’Djili n’est pas la seule à déplorer le banditisme des « Kuluna ». Ce phénomène s’étend pratiquement à toutes les communes de la capitale. Qui peut donc arrêter ces inciviques ? C’est là que les Kinois se révoltent contre la mobilisation des technostructures et autres ONG des droits de l’homme qui avait bloqué le déclenchement de l’opération « Likofi II » après la réussite de la première « Likofi II ». Quoi qu’en disent les activistes des droits de l’homme, « Likofi I » sous la direction du commandant de la ville de Kinshasa, le général Célestin Kanyama avait permis aux Kinois de pousser un grand « ouf de soulagement » après la campagne des « Kuluna » qui avait d’ailleurs fait plusieurs morts à Kinshasa. Car, cette opération est intervenue après que des « Kuluna » arrêtés par la police ont été libérés par la justice… faute de preuve.
Maintenant que les « Kuluna » ne se contentent plus de rues et commencent à s’introduire dans des maisons, le pire est à craindre. Surtout qu’en cette période de saison sèche, le froid aidant, les rues de Kinshasa pourraient se vider plus tôt que prévu. Ce qui poussera les « Kuluna » à opérer plus tôt. C’est de la sorte que, s’agissant de la traque menée contre ces inciviques l’an dernier, là où, pour les activistes des droits de l’homme, Célestin Kanyama serait un « bourreau », pour les Kinois, aux yeux de ces derniers il est plutôt un « héros ». Car, c’est l’homme qui les a débarrassés des « Kuluna » pendant plusieurs mois. Faut-il défendre ou exposer la population ? Pour les « Kinois », une autre opération contre les « Kuluna » doit être déclenchée dans les meilleurs délais. N’en déplaisent aux organisations de défense des droits de l’homme.