Jeannine Mabunda pour l’éligibilité de la RDC au programme Agoa

(7sur7.cd)

(WASHINGTON)- La conseillère du président Kabila en matière de lutte contre les violences sexuelles et le recrutement d’enfants soldats, Jeannine Mabunda a plaidé auprès des autorités américaines pour que le Congo-Kinshasa soit éligible au traité Agoa. La loi accorde des facilités aux pays africains de vendre leurs produits aux Etats-Unis.
Elle a affirmé que le dialogue avec les autorités américaines doit aboutir à la levée de cette mesure. ‘‘J’espère que la mission que je
mène va convaincre les autorités américaines sur la question de l’Agoa parce que les femmes congolaises ont besoin aujourd’hui de capacitation économique, du pouvoir économique et avec l’élargissement du traité Agoa au bénéfice de la Rdc, ça pourrait être un plus pour les femmes congolaises’’, a-t-elle indiqué. Même les femmes violées, une fois bien encadrées ont besoin de s’intégrer dans une politique développement. Intervenant lors d’une conférence organisée par l’Institut des Etats-Unis pour la paix à Washington, Mabunda a démontré les progrès accomplis par le pays dans le domaine de lutte
contre ce fléau. Elle a insisté sur l’implication personnelle et la détermination du président Kabila comme aussi du gouvernement dans l’éradication du recrutement des enfants soldats. Au cours des échanges, Mabunda a rappelé auprès de ses interlocuteurs que le retour de la paix n’est pas seulement effective dans la partie-Est mais partout au pays. ‘‘Je voudrais que les gens soient à nos cotés pour nous encourager parce que la paix, ce n’est pas quelque chose d’intellectuel, parce que la paix ne peut se construire que si nous sommes ensemble. Nous sommes ouverts en tant que congolais à toute initiative pour nous permettre de renforcer cette lutte, et cette réconciliation des congolais par rapport à cette question’’, a-t-elle dit. Ainsi, elle a demandé la levée des sanctions prises contre le pays. Au département d’état, l’ancienne ministre du portefeuille a apporté le même message. Elle a sollicité l’appui du gouvernement américain dans le combat contre les violences sexuelles et plaidé surtout pour que le Congo-Kinshasa soit rééligible au programme Agoa. En mai 2000, le congrès américain adopte la loi connue sous le nom
« African Growth and Opportunity Act »-AGOA. Le but de cette loi est de soutenir l’économie des pays africains en leur facilitant l’accès au marché américain s’ils suivent les principes de l’économie libérale.
Cette union représente un intérêt réciproque pour les deux parties, les pays africains ayant ainsi la possibilité de s’affirmer
progressivement sur la scène mondiale en entrant dans la mondialisation, et les États Unis bénéficiant ainsi d’une nouvelle
source d’approvisionnement, notamment en pétrole.

Recommandé pour vous

A propos de l'auteur : Adeline Marthe