Procès Chebeya : poursuite de l’examen des relevés téléphoniques

(Mediacongo.net)

La Haute cour militaire de Kinshasa siégeant en matière répressive, au second degré, au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK), a poursuivi, jeudi 2 juillet, l’examen des relevés téléphoniques dans l’affaire qui oppose l’auditeur général/partie civile Chebeya aux prévenus Daniel Mukalay et consorts pour association de malfaiteurs, assassinat, enlèvement, terrorisme et désertion.

La haute cour a soumis au débat, les relevés téléphoniques qu’avaient échangés Chebeya et le colonel Mukalay ainsi que les SMS de ce dernier avec Christian Ngoy Kenga Kenga  concernant  la présence ou non de Chebeya  à l’Inspection générale le 01 juin 2010.  

Pour le colonel Daniel Mukalay, les appels et les messages  dont il a été question d’examiner jeudi ont été fabriqués par  le ministère public  en ce qu’il n’a jamais été entendu sur ces relevés à l’instruction pré juridictionnelle. Pour lui,  ces relevés téléphoniques doivent être écartés du débat puisqu’ils risquent d’induire la haute cour en erreur.

Pour les avocats de la partie civile, le 01 juin 2010 alors qu’il était en route vers l’inspection générale, Chebeya avait téléphoné au colonel Mukalay à 17 heures pour s’excuser du retard dû aux embouteillages et il était pris en charge par l’antenne Vodacom de Kitambo, et par celle de Bandalungwa six minutes plus tard.

Ils ont par ailleurs ajouté que le message de Chebeya envoyé à son épouse et à la dame des droits de l’homme de la Monusco faisant mention de sa présence à l’Inspection générale, a été confirmé par les déclarations de Gomer Martel dans les procès verbaux qui se trouvent dans le dossier.

L’auditeur général a soutenu que le prévenu Daniel Mukalay doit avoir le courage de reconnaître les faits mis à sa charge en ce sens que l’appel qu’il a émis à Chebeya n’avait pas pour but d’annuler le rendez-vous mais pour constater le retard au rendez-vous. En plus, a-t-il poursuivi, le SMS que Chebeya avait envoyé à 19 heures 42, à sa femme et à la dame de la Monusco, confirmait sa présence à l’Inspection générale de la police et les déclarations de Gomer Martel sont des preuves irréfutables de sa présence à cet endroit.

Pour la défense, le dossier que le ministère public présente à la haute cour est le fruit de son imagination et par conséquent il doit présenter des excuses à la haute cour pour légèretés dans l’instruction de cette affaire. La prochaine audience aura lieu  lundi prochain 6 juillet.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe