(Tempête des tropiques)
Après avoir suivi le point de presse du vendredi 7 août dernier animé par le porte-parole du gouvernement, la Démocratie Chrétienne (DC), parti cher à l’honorable Eugène Diomi Ndongala, a répondu, samedi 8 août courant, à travers un communiqué signé par son porte-parole adjoint Marc Mawete, à Lambert Mende Omalanga, concernant les prisonniers politiques congolais.
Cette formation politique de l’Opposition regrette de constater que le porte-parole du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) persiste dans la négation de la vérité à propos des prisonniers politiques de la RDC et particulièrement en ce qui concerne le cas du prisonnier politique Eugène Diomi Ndongala.
Pour la DC, Lambert Mende a, » comme à l’accoutumée, distillé des contre-vérités pour attaquer ceux qui exigent la libération sans condition des prisonniers politiques détenus illégalement par le gouvernement de Joseph Kabila « .
Et de poursuivre, » ce que Mende ignore, est que l’opinion nationale et internationale est désormais très bien informée à propos des cas des prisonniers politiques de la RDC « .
En ce qui concerne l’Honorable Eugène Diomi Ndongala, la Démocratie Chrétienne tient à rappeler ce qui suit:
1. Le président national de la Démocratie Chrétienne, l’honorable Eugène Diomi Ndongala, est persécuté depuis trois ans par le gouvernement en place à cause de ses positions politiques et surtout sa décision de ne pas siéger au parlement issu de la fraude électorale de novembre 2011.
Organisateur de la plateforme politique » Majorité Présidentielle Populaire » (MPP), il fera l’objet d’un montage grossier et d’une détention su secret de trois mois à la suite de laquelle il sera poursuivi aussi bien pour atteinte à la sécurité de l’Etat que pour une affaire de mœurs montée de toutes pièces et en totale absence de preuves.
Son procès qui s’est tenu à huis clos, la nuit, sans témoins ni preuves à sa charge, a été prononcé par une chambre de la Cour Suprême de Justice siégeant en tant que Cour de Cassation. La chambre de Conseil était composée par un nombre irrégulier de juges car le procès de Diomi Ndongala a eu lieu sans aucun respect ni de forme de droit, ni de droits de la défense.
En d’autres termes, le procès aboutissant à la condamnation de l’honorable Eugène Diomi Ndongala est nul et non advenu, selon le droit congolais.
A cause de gravissimes violations de droit entachant son procès, le prisonnier politique Eugène Diomi Ndongala, condamné à une lourde peine sur la base d’accusations fantaisistes et en violation des règles de base garantissant le droit de tout accusé au respect de son juge naturel, a » pris à partie » les juges de la CSJ qui ont siégé irrégulièrement à son procès » kafkien « .
Le président de la CSJ, malgré qu’il ait été régulièrement saisi, n’a donné aucune suite à la » prise à partie » des juges, ajoutant au procès nul et non avenu , le » déni de justice » de ne pas donner aucune suite à la » prise à partie des juges » qui l’avaient irrégulièrement condamné.
2. Etant dans l’impossibilité d’avoir une justice impartiale à laquelle s’adresser en RDC, à cause de l’instrumentalisation d’un pouvoir judiciaire à la solde du pouvoir exécutif, Eugène Diomi Ndongala a porté plainte contre la RDC face au Comité International des Droits de l’Homme, pour violation du Pacte International Relatif aux Droits civils et Politiques.
D’ailleurs, le gouvernement de la RDC a été déjà officiellement saisi par cette plainte qui est déjà en train d’aboutir au niveau du Tribunal des Droits de l’Homme de Genève, devant lequel la Démocratie Chrétienne n’a aucun doute que la RDC sera condamnée.
3. La DC rappelle à Mende que la libération de l’honorable Eugène Diomi Ndongala avait été déjà décidée par le forum politique dit » Concertations Nationales » et plus particulièrement la thématique Gouvernance et Démocratie qui avait adopté une résolution, confirmée par le vote de l’Assemblée nationale et du Sénat réunis en Congres.
La DC rappelle que le président Kabila avait déclaré publiquement, dans un discours à la Nation, qu’il » s’engageait à donner stricte application aux résolutions des Concertations Nationales « . Dès lors, il serait plus avisé, conseille-t-elle, pour Lambert Mande, de demander à son gouvernement de donner application aux engagements souscrits et publiquement assumés, libérant le prisonnier politique Eugène Diomi Ndongala.
La DC conseille aux uns et aux autres de véhiculer la vérité sur les prisonniers politiques dont la libération constitue une des revendications exigées aussi bien par l’Opposition politique que par la société civile congolaise, la diaspora, sans considérer les partenaires de la RDC et les organisations internationales des droits de l’homme.
L’opinion nationale et internationale exigent, conclut le communiqué de la DC, la libération immédiate et sans conditions des prisonniers politiques en général et d’Eugène Diomi Ndongala en particulier, car » ils sont tous des innocents détenus pour des raisons politiques « .