Bosco Ntaganda a «ordonné des attaques et la mort» de civils, affirme la procureure de la CPI

(Radio Okapi)

Bosco Ntaganda a été l’un des principaux artisans des violences qui ont «décimé» le nord-est de la République démocratique du Congo en 2002 et 2003, a affirmé mercredi 2 septembre la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, à l’ouverture du procès pour crimes contre l’humanité de l’ancien chef de guerre. Pour sa part, l’accusé a plaidé non coupable.

«Bosco Ntaganda était un des commandants les plus importants et a ordonné des attaques et la mort» de civils, a affirmé devant la cour à La Haye Fatou Bensouda, citée par AFP. Selon elle, «cette affaire concerne la violence qui a décimé la région de l’Ituri, tuant des centaines de civils, en laissant des milliers vivre de rien dans la forêt».

De son côté, l’accusé a plaidé «non coupable de toutes les charges retenues».

Bosco Ntaganda, 41 ans, est poursuivi pour treize crimes de guerre et cinq crimes contre l’humanité, dont des meurtres, pillages, attaques contre des civils, viols et esclavage sexuel.

Ces faits remontent à l’époque où l’accusé était chef adjoint de l’état-major général des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC) en Ituri. Cette milice à prédominance Hema visait, selon l’accusation, les populations perçues comme appartenant aux ethnies Lendu, Bira et Nande.

Après l’accusation, les représentants des victimes et l’avocat de Bosco Ntaganda doivent s’exprimer jeudi, tout comme l’accusé lui-même.

Le premier témoin comparaîtra le 15 septembre.

Devenu général dans l’armée congolaise de 2007 à 2012, Bosco Ntaganda était le fugitif le plus recherché dans la région des Grands Lacs jusqu’à ce qu’il se rende, de manière inopinée, à l’ambassade américaine de Kigali, au Rwanda, en mars 2013, pour demander son transfert à la CPI.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe