(Forum des As)
Thomas D’Aquin Mwiti et Me Omar Kavota rejettent aussi les menaces de son Président Bertrand Bisimwa depuis l’Ouganda tout en demandant au gouvernement congolais de ne pas se mettre au même diapason qu’un mouvement rebelle défait. Bertrand Bisimwa, le Président de l’ex- M23, le mouvement pro-rwandais défait qui est réfugié en Ouganda a publié de Kampala hier un communiqué au vitriol où transparait des menaces contre le gouvernement congolais. En gros, l’homme, manipulé par qui on sait, revient encore à la charge pour accuser Kinshasa de marcher sur la Déclaration de Nairobi en foulant aux pieds les engagements pris devant la Communauté internationale. Bisimwa demande d’abord des explications sur les différentes étapes qui ont été accomplies dans cet Accord. Il y répond en alléguant que le gouvernement n’a rien fait. D’où, il en vient à sa menace à peine voilée à Kinshasa, il n’y aura plus un seul combattant de l’ex-M23 qui sera rapatrié en RDC. C’est donc le gouvernement qui en assumera toutes les conséquences. A la Société civile du Nord-Kivu, ce message va-t-en guerre du Président de l’ex-M23 Bertrand Bisimwa depuis Kampala a provoqué une levée des boucliers. C’est le Président Thomas D’Aquin- Mwiti qui est le premier à sortir du bois. Il rejette les propos de Bisimwa tout en demandant aux autorités congolaises de ne lui donner aucune explication. Il estime que Kinshasa qui est un gouvernement légal e légitime de la RDC ne peut pas se rabaisser au niveau d’un mouvement rebelle défait pour traiter avec lui en se justifiant sur le niveau atteint dans les engagements de l’Accord de Nairobi. DES ELEMENTS APERCUS NON LOIN DU MASSIF RUWENZORI Il soutient ce qu’ils ont toujours avancé qu’un gouvernement ne peut pas se mettre autour d’une même table qu’un groupe rebelle a fortiori celui qui est défait et qui n’existe plus. La Société civile rejette aussi les menaces de Bisimwa. Elle dénonce par ailleurs des incursions dans la région de Beni-Territoire, dans le Ruwenzori des éléments du M23 en provenance de l’Ouganda. Ceux-ci ont été aperçus par des sources de la Société civile dans certains villages, non loin du massif Ruwenzori pour venir renforcer les lignes des ADF. Un autre leader de la Société civile du Nord-Kivu, directeur du CEPADHO, Centre d’étude pour la promotion de la démocratie et des droits de l’homme, Me Omar Kavota évoque aussi des incursions du M23 et des sujets ougandais dans le même secteur. Les Ougandais viennent renforcer les ADF tandis que le M23, le fait pour les FDLR. UNE REGION CONVOITEE PAR LE RWANDA ET L’OUGANDA QUI Y COMMETTENT DES PILLAGES PAR PROCURATION Comme d’habitude, Kavota tire la sonnette d’alarme sur ces incursions d’éléments M23 et ougandais venant de l’Ouganda. Vrai ou faux ? Dans cette région convoitée par l’Ouganda et le Rwanda qui y commettent par procuration, des pillages des ressources naturelles, aucune information n’est à négliger. D’autant qu’à chacune des agressions de ces deux armées ou la création de rébellion de pacotille, ce sont les mêmes acteurs de la Société civile du Nord-Kivu qui ont vu avant tout le monde et qui ont entendu les bruits de bottes, des mois avant. On ne leur a pas cru sur parole. On connait la suite. En outre, les derniers événements survenus dans les attaques des ADF laissent pantois et interrogateur. En tout cas, ce ne sont plus ces ADF là qui s’attaquaient aux paysans à coups de machette et de hache qui, tout d’un coup ont agi comme des commandos des forces spéciales. Il y a deux semaines, sur l’axe Beni-Eringeti, ils ont attaqué de jour des villages à l’arme lourde, au lance-roquette RPG, canon de 60mm. Ils ont surtout tiré et atteint avec le canon anti-aérien l’hélicoptère d’assaut de la Brigade d’intervention de la Monusco venue à la rescousse des populations civiles. Il s’agit là vraisemblablement des combattants qui n’ont rien à voir avec les habituels ADF. Les ADF n’ont pas besoin de canons antiaériens pour aller attaquer de nuit des villages reculés. Ils ont besoin de machette et de hache pour leurs habituelles opérations. Or là, ils sont pourvus de canons anti-aériens. Ce qui recoupe les informations de la Société civile faisant état des incursions des éléments ougandais et d’ex-M23 dans Beni-Territoire. Ceux-ci seraient apparemment déjà à l’œuvre.