(La Prospérité)
Le leadership de l’ex Mouvement du 23 mars basé à Kampala a diffusé, la semaine dernière, un communiqué brandissant des menaces contre Kinshasa. Une attitude que le Gouvernement de la République qualifie, par l’entremise de François Muamba, Coordonnateur du mécanisme national de suivi de l’accord d’Addis-Abeba, d’une fuite en avant, et trahit des motivations aux contours obscurs de ce leadership. Ainsi, Kinshasa, prévient François Muamba dans un comité officiel, entend tirer toutes les conséquences qui s’imposent, en ce compris le constat fait par le Conseil de Sécurité de l’Onu de l’activisme politico-militaire du leadership de l’ex-M23 basé à Kampala en Ouganda, causant obstruction au processus de Nairobi et, par conséquent, appelant des sanctions appropriées. Muamba Tshishimbi n’oublie pas de rappeler que c’est depuis le 5 novembre 2013 que le M23 avait été défait militairement par les vaillants combattants des Fardc, appuyés par le peuple congolais et les Nations Unies.
Ci-après, l’intégralité du communiqué officiel du Gouvernement signé par François Muamba.
Communiqué Officiel
1. Faisant suite au communiqué diffusé à partir de Kampala en Ouganda par l’ancien Mouvement rebelle du M23 le vendredi 23 octobre 2015, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) considère que la diffusion de ce document participe d’une fuite en avant, et trahit des motivations aux contours obscurs dans le chef du leadership de l’ancien mouvement rebelle du M23.
2. A ce propos, le Gouvernement congolais tient à rappeler à l’opinion tant nationale qu’internationale que l’histoire récente renseigne qu’en date du 5 novembre 2013, nos braves soldats des FARDC appuyés par l’ensemble du peuple Congolais et les Nations Unies, agissant en vertu des dispositions pertinentes de la Résolution 2098, avaient défait militairement l’ancienne rébellion du M23, obligeant une partie de ses combattants à se sauver au Rwanda et en Ouganda.
3. De bonne foi, le Gouvernement de la RDC a, par la loi du 11 février 2014, accordé l’Amnistie pour faits de guerre, faits insurrectionnels et infractions politiques aux éléments éligibles ayant rallié et combattu dans les rangs de l’ex-M23, et a décidé en date du 17 septembre 2014 de leur rapatriement immédiat et volontaire en RDC.
4. Le Gouvernement de la RDC, respectueux de ses engagements, rappelle que des Groupes de travail composés des représentants des Nations Unies, de la CIRGL, de l’Ouganda, du Rwanda et de la RDC, ont été institués à la suite de la Décision issue du 9ème Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CIRGL tenu à Luanda le 18 mai 2015. Ce Sommet avait enjoint aux parties prenantes d’accélérer le rapatriement des ex-M23, et de clôturer avec le processus de Nairobi endéans 3 mois, soit au 18 août 2015. Malheureusement, force est de constater que le leadership politique et militaire de l’ex-M23 principalement basé à Kampala exerce une influence négative sur la troupe des ex-combattants les incitant à refuser systématiquement leur rapatriement en RDC.
5. En sus, à la demande du Gouvernement de la RDC, le communiqué final de la 6ème Réunion du Mécanisme Régional de Suivi de l’Accord-cadre, tenue à New York en date du 29 septembre 2015, condamne cette attitude et exige du leadership de l’ex-M23 de s’impliquer dans la mise en œuvre de la Déclaration de Nairobi à défaut de quoi, il s’exposerait à des sanctions de la communauté internationale.
6. Le Gouvernement de la RDC prends acte de la décision prise au cours de la réunion des Chefs d’Etat-major et des Ministres de la Défense de la CIRGL tenue à Luanda en Angola respectivement en dates du 19 et 20 octobre 2015, au cours de laquelle il a été décidé de la tenue à Kinshasa en date du 18 novembre 2015 d’une réunion de tous les intervenants consacrée à ce processus.
7. Le Gouvernement de la RDC entend, à cette occasion, tirer toutes les conséquences qui s’imposent, en ce compris le constat fait par le Conseil de Sécurité des Nations Unies de l’activisme politico-militaire du leadership de l’ex-M23 basé à Kampala en Ouganda, causant obstructions au processus de Nairobi et, par conséquent, appelant des sanctions appropriées.
Fait à Kinshasa, le 24 octobre 2015
François MUAMBA T.