(Radio Okapi)
L’année 2015 a connu une tendance à la hausse des cas de violations des droits politiques et des libertés publiques commises par les agents de l’Etat, note le rapport du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUH) publié lundi 7 décembre conjointement avec la Monusco.
Ce rapport porte sur les violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales commises entre le 1erjanvier et le 30 septembre dans le contexte du processus pré-électoral.
Dans leur rapport, le bureau des droits de l’homme et la Monusco indiquent par exemple que le mois de janvier 2015 a été marqué dans plusieurs provinces par une répression violente, par les forces de défense et de sécurité, des manifestations populaires dont certaines violentes, contre une disposition du projet de loi électorale.
Le document fait état d’une recrudescence des cas de menaces, d’arrestations arbitraires et d’instrumentalisation de la justice contre les activistes de la société civile et des professionnels des médias à partir de juillet 2015.
Le BCNUDH a documenté 143 violations des droits de l’homme en relation avec le processus électoral dans le tout le pays entre le 1er janvier et le 30 septembre.
« Cette tendance de restrictions à la liberté d’expression et d’atteintes à la sécurité de ceux qui expriment des opinions critiques concernant les actons du gouvernement, dénote un rétrécissement de l’espace démocratique susceptible d’affecter la crédibilité du processus électoral », commente le rapport qui met notamment en cause des agents de la police et de l’Agence nationale de renseignement (ANR).