(La Prospérité)
La Conférence de presse conjointe des Nations Unies était animée par Charles Antoine Bambara, Directeur de la Division de l’Information publique et porte-parole de la MONUSCO par intérim ; le Lieutenant-colonel Amouzoun Codjo Martin, porte-parole militaire et Florence Marchal, Chargée de communication et Coordonnatrice du Groupe de Communication des Nations Unies (UNCG), intervenant tous à partir de Kinshasa.
La conférence a connu la participation du Commandant de la Force de la MONUSCO par intérim [Général Jean Baillaud], à partir de Goma ; et de José Maria Aranaz, Directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme, à partir de Kinshasa.
Question 1
Vivian Nzabariba/ Radio Télévision belge Francophone (Goma) : Ma question est en rapport avec la nomination du facilitateur du Dialogue national, Edem Kodjo, par l’Union africaine (UA). Alors que les Nations Unies pourraient avoir une autre approche par rapport à l’observation sur cette question de dialogue national. Ne voyez-vous pas cela comme un décalage par rapport à la procédure des Nations Unies ? Est-ce que vus pourriez peut-être procéder autrement que l’UA?
Directeur de la Division de l’Information publique de la MONUSCO et porte-parole par intérim de la MONUSCO [Charles Antoine Bambara] : Non, il faut dire que l’Union africaine va travailler main dans la main avec la communauté internationale dans son ensemble, notamment avec les Nations Unies de façon particulière, donc en RDC.
Monsieur Edem Kodjo a été choisi, c’est vrai, par l’UA, mais il a tout de suite dit qu’il avait l’appui de la Communauté internationale, notamment celui des Nations Unies ici en particulier en RDC.
Nous allons appuyer son action ici sur le terrain, mais c’est lui qui est le Facilitateur. Nous allons apporter donc des moyens logistiques et techniques pour accompagner cette médiation. Et nous lui souhaitons une très bonne chance, d’ailleurs.
Question 2
Fabien Mutunzi/ Radio Alpha Omega FM (Goma) : Ma question s’adresse au Commandant de la Force. Je viens de suivre avec intérêt le rapport militaire que nous a livré le porte-parole militaire, et j’ai remarqué que les FDLR et l’ADF continuent à perpétrer leurs exactions contre les populations. Et on a entendu qu’ils [leurs éléments] ont même tiré sur les aéronefs de la MONUSCO. Est-ce un moyen qui pourrait impliquer directement la MONUSCO à engager des actions militaires pour mettre fin à ces groupes, ou vous voulez qu’il y ait encore d’autres activités de ces groupes armés pour que vous puissiez vous impliquer dans l’affaire comme il se doit?
Commandant par intérim de la Force de la MONUSCO [Général Jean Baillaud] : Bonjour à nos auditeurs et merci pour votre question. Je pense que vous soulignez une réalité qui est la poursuite des activités négatives des groupes armés, et en particulier celles de l’ADF et des FDLR.
S’agissant des FDLR, vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a presqu’un an, nous étions prêts à nous engager dans les opérations conjointes, et des circonstances en fait ont fait que la coopération qui était certainement bienvenue, n’a pu s’exercer jusqu’à présent.
J’ai souvent eu l’occasion de dire effectivement la disponibilité de la MONUSCO pour reprendre les opérations partout contre tous les groupes. Et, je pense que nous devrions voir le développement assez rapide dans ce domaine.
S’agissant de l’ADF, la situation est différente, parce que je pense qu’on peut vraiment affirmer malgré effectivement les attaques qui continuent. On en a encore eu il y a deux jours contre les positions des FARDC.
La menace de l’ADF est totalement présente. La menace pour les populations est réelle. Vous savez, je me rends extrêmement souvent dans la région, sur le terrain, y compris dans la forêt, voir les positions des FARDC, et surtout l’action que nous faisons avec elles.
Nous sommes en action. En fait, nous ne communiquons pas nécessairement tout ce que nous faisons, en particulier, parce que l’ADF est un adversaire extrêmement dangereux, extrêmement imprévisible.
Mais je peux vous assurer que nous sommes en action. Le fait que nous utilisons notre artillerie, nos hélicoptères, mais aussi nos troupes au sol, nous travaillerons tous les jours avec les FARDC sur cette question-là.
Et nous devons même chaque jour renforcer notre action et notre complémentarité. La complémentarité et l’appui que peut apporter la MONUSCO aux opérations conduites par les Forces de votre pays, de manière à venir vraiment à bout de cet adversaire qui constitue toujours une menace.